III
Le castor
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On retrouve à quelques endroits sur Internet une affirmation à l’effet que le castor était à l’origine un emblème du Canada français dont le Canada anglais ou fédéral s’est emparé plus tard [1]. Quant-est-il de ces déclarations?
On rencontre le castor pour la première fois en rapport avec le Canada dans le cimier des armoiries enregistrées en 1632 en faveur de sir William Alexander, vicomte de Stirling, le même emblème qui figure sur son manoir construit la même année (fig. 1). L’année suivante Alexander est créé vicomte Canada et comte de Stirling [2]. Son titre de vicomte Canada est à souligner, car il relie le castor de ses armoiries au pays. À partir de 1678, et peut-être avant, quatre castors meublent le sceau armorié de la Compagnie de la Baie d’Hudson (fig. 2) [3].
On rencontre le castor pour la première fois en rapport avec le Canada dans le cimier des armoiries enregistrées en 1632 en faveur de sir William Alexander, vicomte de Stirling, le même emblème qui figure sur son manoir construit la même année (fig. 1). L’année suivante Alexander est créé vicomte Canada et comte de Stirling [2]. Son titre de vicomte Canada est à souligner, car il relie le castor de ses armoiries au pays. À partir de 1678, et peut-être avant, quatre castors meublent le sceau armorié de la Compagnie de la Baie d’Hudson (fig. 2) [3].
Fig. 1. Armoiries de William Alexander, vicomte de Stirling, enregistrées en 1632. Alexander est créé vicomte Canada et comte de Stirling en 1633. Son titre de vicomte Canada relie le castor de ses armoiries au pays. Bibliothèque et Archives Canada.
Fig. 2. Armoiries de la Compagnie de la Baie d’Hudson arborant quatre castors à partir de 1678 et peut-être avant. Illustration tirée de Beddoe’s Canadian Heraldry, planche XXIII.
En 1673, le comte Louis Buade de Frontenac, gouverneur général de la Nouvelle-France, propose, au ministre des Colonies, des armories pour la ville de Québec arborant un castor en chef (fig. 3) [4]. Le ministre ayant ignoré sa proposition, les armoiries ne voient jamais le jour. Le castor figure comme emblème du Canada sur la médaille Kebeca Liberata célébrant la victoire du gouverneur Frontenac sur la flotte de l’amiral sir William Phips, devant Québec, en 1690 (fig. 4) [5].
Fig. 3. Les armoiries que le comte de Frontenac propose pour la ville de Québec en 1673 arborent un castor en chef. Illustration tirée de L’Héraldique au Canada / Heraldry in Canada, vol 16, no 3 (septembre 1982), p. 35.
Fig. 4. Revers de la médaille Kebeca Liberata frapée pour célébrer la victoire de Frontenac sur William Phips, devant Québec en 1690. On y voit le rongeur à côté d’une figure allégorique incarnant la France et probablement aussi la ville de Québec du fait qu’elle porte une couronne murale, symbole d’une municipalité. Le rocher représente les hauteurs de la ville de Québec et le vieillard au pied du rocher tenant une urne d’où coule de l’eau est une divinité fluviale qui symbolise le fleuve Saint-Laurent. L’inscription en pourtour est FRANCIA IN NOVO ORBE VICTRIX (La France victorieuse dans le Nouveau-Monde) et en exergue KEBECA LIBERATA M.DC.XC. (Québec libéré 1690). Bibliothèque et Archives Canada, photo C 115685.
Une vignette illustrant l’un des ouvrages du père Charlevoix (1744) est riche en symboles liés à des animaux habiles et industrieux. Au centre, apparaît une ruche environnée d’abeilles et, au-dessus, figure la couronne royale posée sur le sceptre et la main de justice passés en sautoir. Sous la couronne, un listel porte la devise In tenui labor qui provient d’un vers des Géorgiques de Virgil : In tenui labor, at tenuis non gloria lequel fait allusion au travail des abeilles et signifie « Mince est le sujet, mais non la gloire d’en traiter » [6]. Au pied de la ruche, deux castors se blottissent sous deux branches d’arbre, peut-être de cèdre (fig. 5) [7]. On retrouve également des castors construisant une digue ou une cabane sur le revers de jetons frappés pour la Nouvelle-France, inscrits en exergue COL. FRANC. DE L’AM. 1754. et en pourtour NON INFERIORA METALLIS signifiant que les peaux de castor valent autant que les métaux précieux (fig. 6) [8]. Ces jetons servaient à compter sur une surface quadrillée selon le principe du boulier.
Fig. 5. Vignette ornant la page de titre de l’ouvrage du père François-Xavier Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France, 1744. Au pied de la ruche, deux castors se blottissent sous deux branches d’arbre.
Fig. 6. Revers d’un jeton du temps de Louis XV (1754) signé C.N.R., inscrit en exergue COL. FRANC. DE L’AM. 1754. et en pourtour NON INFERIORA METALLIS signifiant que les peaux de castor valent autant que les métaux précieux. Les arbres appartiennent aux régions australes de l’Amérique.
Un castor est présent sur deux médailles célébrant la conquête du Canada par les Britanniques et les Treize Colonies d’Amérique (fig. 7-10). Ces deux pièces renferment un message important sur le plan du symbolisme. Le castor sur la médaille Kebeca Liberata de 1690 (fig. 4) représente le Canada et les Canadiens du point de vue de la France, mais ici ce sont des Britanniques qui identifient le Canada et les Canadiens avec castor et, à cette époque, les Canadiens sont tous de langue française. Les deux médailles montrent clairement que l’ennemi visé est la France qui pleure la perte de sa colonie assise sous un pin alors que le castor canadien fait figure d’orphelin abandonné. La prise du Canada représente un immense trophée pour les Britanniques [9]. Les plus humanistes veulent en faire une terre de mission en lui donnant des institutions plus libérales que le régime précédent et une terre de propagande en la gouvernant de façon plus éclairée que les monarques de France qu’ils considèrent être des despotes [10].
Fig. 7-8. L’avers montre la tête de George II coiffée d’une perruque et de laurier, le pourtour est inscrit GEORGE . II. KING. Sur le revers, un pin croît sur un monticule : à sa droite, une femme vêtue à l’antique est assise pleurant (la France); à sa gauche, apparaît un castor. On voit en pourtour, la légende CANADA SUBDUED et, en exergue, MDCCLX S.P.A.C. (1760 Society for Promoting Arts and Commerce). Le pin est probablement symbolique du fait que le mot anglais pine veut aussi dire languir ou souffrir. Illustration tirée de Charles Wyllys Betts, American Colonial History Illustrated by Contemporary Medals, New York, Scott Stamps and Coin Company, 1894, p. 192.
Fig. 9-10. À l’avers, une figure allégorique mâle vêtue à l’antique, coiffée de laurier, symbole de victoire, pose le bras droit sur la proue d’une galère romaine et tient une rame dans la main gauche. Un castor (trop étiré) grimpe sur sa jambe gauche et, à l’arrière plan, un étendard romain est surmonté d’une couronne de laurier inscrite au centre AMHERST (le général Jeffery Amherst) et ornée au sommet d’un lion, symbole de l’Angleterre. Le pourtour est inscrit CONQUVEST OF CANADA COMPLEATED; en exergue figurent un carquois rempli de flèches, un arc, un bouclier orné de fleurs de lis et une hache de guerre. Au revers, à droite, une figure allégorique vêtue à l’antique (la France) est assise pleurant sous un pin et accompagnée d’un bouclier orné de fleurs de lis devant une hache de guerre et une épée; à gauche, un aigle perche sur un roc; le pourtour est inscrit MONTREAL TAKEN MDCCCLX et l’exergue SOC. PROMOTING ARTS AND COMMERCE. L’aigle étant l’emblème des Césars et des légions romaines se veut vraisemblablement une continuation de la symbolique romaine qui imprègne toute la composition. Le pin est probablement symbolique puisque le mot anglais pine signifie aussi languir ou souffrir. Illustration tirée de Betts, op. cit., p. 191. La médaille est également décrite dans le Médailler de Jos. Leroux, p. 166.
La figure 11 montre la vignette sur la page de titre d’une plaquette imprimée en 1766 pour solliciter des dons des Britanniques afin de venir en aide aux victimes d’un feu survenu à Montréal le 18 mai 1765 [11]. Devant le feu qui sévit à l’arrière plan, la figure dominante de la déesse Britannia, représentant la Grande-Bretagne, se porte au secours de la ville de Montréal représentée par une figure allégorique coiffée d’une couronne murale qui est le symbole d’une ville. L’allégorie montre du doigt un castor représentant les Canadiens victimes du sinistre [12].
Fig. 11. Sur cette vignette, les Britanniques, représentés par la déesse Britannia, se portent au secours de la ville de Montréal symbolisée par une figure allégorique coiffée d’une couronne murale, symbole d’une ville. L’allégorie montre du doigt un castor représentant les Canadiens, nouveaux sujets britanniques, victimes d’un sinistre dévastateur en 1765. La composition avec la légende AT MONTREAL MAY MDCCLXV en exergue est identique au revers d’une médaille. Cette vignette figure sur les trois premières éditions d’une plaquette sollicitant de l’aide pour les sinistrés de Montréal. Les quatre éditions sont accessibles en ligne, voir la note 11 en fin de document.
Sur la page de titre des deuxième et troisième éditions de la plaquette apparaît une seconde vignette en médaillon au centre de laquelle figure le jeune roi George III en buste entouré d’une couronne de laurier. Le pourtour supérieure est inscrit SALVS POPULORUM (le salut du peuple) et le pourtour inférieur porte les initiales B.P.D.M.L.V.T suivies de deux dagues en sautoir et les initiales G.H.W.A.N.B.H (fig. 12) [13]. Ce que les initiales signifient demeure une énigme. J’ai tenté sans succès de les associer aux membres du comité organisateur de la campagne de souscription et aux principaux donateurs. Les vignettes (fig. 11-12) qui figurent sur deux pages successives de la publication ont toutes les caractéristiques du revers et de l’avers d’une médaille, bien qu’aucune médaille commémorant le sinistre n’ait été retrouvée.
Fig. 12. Vignette sur la page de titre de la deuxième et troisième édition de la plaquette sollicitant le secours des Britanniques pour les victimes du feu de Montréal survenu en 1765. La composition à l’effigie de George III est identique à l’avers d’une médaille. Pour avoir accès en ligne aux quatre éditions, voir la note 11 en fin de document.
Parmi les premières manifestations du castor comme emblème canadien, mentionnons la médaille de la Coterie du castor (Beaver Club) de Montréal inscrite 1785 et où l’on voit un castor rongeant un arbre [14]. Cette même figure est aussi présente dans le cimier des armoiries de la Compagnie du Nord-Ouest, lequel cimier sera repris sur son sceau [15]. Signalons également les deux castors ajoutés en 1786 comme supports aux armes de sir Guy Carleton, baron Dorchester, et le castor sur l’écu de William Christopher, capitaine de bateau pour la Compagnie de la Baie d’Hudson de 1756 environ à 1788 [16]. Sur la médaille intitulée « Upper Canada Preserved » frappée pendant la Guerre de 1812 pour la « Loyal and Patriotic Society of Upper Canada » apparait le lion britannique protégeant le castor canadien contre l’aigle américain en position d’attaque de l’autre côté d’une rivière. Un jeton de 1820 de la Compagnie du Nord-Ouest porte aussi un castor au revers. Les armes de sir David William Smith, baronnet de Pickering, Haut-Canada, concédées en 1821, arborent un castor en chef (fig. 13). Le 6 juin 1823, les rois d’armes d’Angleterre concédaient à William et Simon McGillivray des armoiries ayant pour cimier un castor rongeant un conifère [17]. En 1825, la Canada Company reçut une concession d’armoiries des rois d’armes d’Angleterre où figurait un castor [18]. Le même rongeur meublait le sceau de la ville de Québec conçu par le peintre Joseph Légaré en 1833 (fig. 14). On retrouve également le castor dans les armes de la North American Colonial Association of Ireland, datant de 1835 [19].
Fig. 13. Ex-libris de sir David William Smith de Pickering (Ontario), arpenteur en chef du Haut-Canada et membre de l’Assemblée législative de la même province, créé baronnet du Royaume-Uni le 30 août 1821. Ses armoiries arborent un castor en chef. L’ex-libris est reproduit avec la permission de Warren Baker.
Fig. 14. Le sceau de la ville de Québec conçu par Joseph Légaré en 1833 comprend un castor. Ici le sceau est converti en armoiries. Pour de plus amples renseignements à ce sujet, voir http://pages.infinit.net/cerame/heraldicamerica/etudes/quebeccity.htm et http://heraldicscienceheraldique.com/la-meacutedaille-kebeca-liberata-a-t-elle-inspireacute-le-premier-sceau-de-la-ville-de-queacutebec.html. L’image provient d’un bol par The Foley China (Wileman & Co), Angleterre, daté 1900-1910. Collection Vachon, Musée canadien de l’histoire.
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Le castor est présent dans les armoiries de William Alexander vicomte de Stirling en 1632, 41 ans avant que Frontenac ne le propose pour les armoiries de la ville de Québec en 1673 et 58 ans avant qu’il ne figure sur la médaille Kebeca Liberata de 1690. Sur le plan de l’antériorité, il semble évident que les anglophones ont été les premiers à choisir le castor comme un symbole du pays. Par contre, même si le Canada du temps de la Nouvelle-France et la plupart des territoires concédés à Alexander en 1621 font partie du Canada d’aujourd’hui, ces entités étaient au XVIIe, non seulement indépendantes l’une de l’autre, mais ennemies. On peut ainsi conclure qu’Alexander, d’une part, et Frontenac et la France, d’autre part, ont choisi le castor comme emblème du pays indépendamment les uns des autres. Ceci démontre que des personnes physiques ou morales peuvent adopter un symbole du terroir sans s’imiter l’une l’autre. Dans le même sens, le castor représente un symbole important aussi bien chez les Premières Nations de l’Est que ceux de la côte Ouest du Canada, un phénomène qui précède l’arrivée des Européens en Amérique (fig. 15-16) [20].
Fig. 15. Les Amikois (Amikoués), de la nation des Ojibwés, s’identifient par la marque du castor sur le traité de paix conclu entre les Français et les Iroquois à Montréal le 4 août 1701. Cette marque est liée au nom, amik qui signifie castor en ojibwé et qui est la racine du nom Amikois désignant la Nation du Castor. Les Amikois habitent le nord du lac Huron et l’île Manitoulin en Ontario. À Montréal, ils sont représentés par le chef Mahingan. Document aux Archives nationales de France, Paris, C 11A, vol. 19, fol. 43-43v.
Fig. 16. Lahontan attribuait comme emblème aux Hurons : un castor de sable accroupi sur une cabane d’argent au milieu d’un étang. Voir [Louis-Armand de Lom d’Arce] baron de LAHONTAN, Mémoires de l’Amérique septentrionale, ou la suite des voyages de Mr le Baron de Lahontan, t. 2, La Haye : les Frères l’Honoré, 1703, illustrations en regard de p. 189 et p. 190. La Nation Huronne Wendat a retenu la gravure de Lahontan pour son emblème : http://reg.gg.ca/heraldry/pub-reg/project.asp?lang=f&ProjectID=1401&ShowAll=1.
Notes
[1] Voir par exemple les sites: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291392/saint-jean-baptiste et http://cartiergeneral.com/oeuvres/nos-symboles/.
[2] John A. STEWART, The Arms of Nova Scotia, Halifax, Queen’s Printer, 1955, p. 12-13.
[3] Conrad SWAN, Canada Symbols of Sovereignty, Toronto, University of Toronto Press, 1977, p. 216.
[4] Frontenac à Colbert, ministre des Colonies, 13 novembre 1673, Bibliothèque et Archives Canada, MG 5, B1, vol. 5, partie 2, p. 99; publiée dans Rapport de l’Archiviste de la Province de Québec 1926-1927, Québec, L. Amable Proulx, 1927, p. 29. Voir le site :
http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2276288 (1926).
[5] Médaille conçue par Jean Mauger, inscrite, avers : LUDOVICUS XIIII. REX CHRISTIANISS. / I MAVGER. F., revers : FRANCIA IN NOVO ORBE VICTRIX, en exergue : KEBECA LIBERATA / M.DC.XC. La médaille a été l’objet de plusieurs autres frappes, notamment l’une où le nom de l’artiste est inscrit J. MAUGER, une autre où le buste du roi est par Dollin et une dernière où son buste est par Roëtier. Jos. LEROUX, Le Médailler du Canada / The Canadian Coin Cabinet, Montréal, Beauchemin et Fils, 1888, p. 16-17. Voir aussi : http://heraldicscienceheraldique.com/la-meacutedaille-kebeca-liberata-a-t-elle-inspireacute-le-premier-sceau-de-la-ville-de-queacutebec.html.
[6] Timothy A. JOSEPH, Tacitus the Epic Successor: Virgil, Lucan, and the Narrative of Civil War in the Histories, Leiden-Boston, 2012, p. 26.
[7] François-Xavier CHARLEVOIX, Histoire et description générale de la Nouvelle-France …, Paris, Rolin Fils, 1744, page de titre.
[8] M. A.-Léo LEYMARIE, Exposition rétrospective des colonies françaises de l’Amérique du Nord, Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1929 p. 101, no 30; Jos. LEROUX, op. cit., p. 6-8.
[9] A l’issue de la guerre de Cent Ans, l’Angleterre avait perdu tous ses fiefs en France sauf le Pas-de-Calais. Sur son lit de mort, Louis XIV aurait dit « J'ai trop aimé la guerre » mais, même s’il n’avait pas réalisé ses ambitions continentales, il n’avait pas perdu de territoire français. En effet, il avait ajouté à la France le Roussillon, l’Alsace, l’Artois et la Franche-Comté. Louis XV, pour sa part, avait augmenté le royaume du duché de Lorraine (1766), du duché de Bar (1766) et de la Corse (1769), mais il avait perdu la Nouvelle-France. Avec la conquête du Canada, l’Angleterre, pour la première fois depuis des siècles, mettait la main sur un grand territoire appartenant à la France. Il y avait de quoi se réjouir.
[10] Voir The Case of the Canadians at Montreal Distressed by Fire : https://books.google.es/books?
id=vytbAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=es&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false, p. 5-6, 10-17, 28, 31-33. Par exemple, on lit à la page 28 « They dreaded the same hard fate from us, they were agreeably surprised by a different rule of conduct. » : « Ils craignaient de nous le même sort pénible [que sous la couronne de France); ils furent agréablement surpris d’une différente ligne de conduite. »
[11] La première edition est titrée : The Case of the Canadians Distressed by Fire at Montreal (faux-titre) et sur la page de titre: Motives for a subscription towards the relief of the sufferers at Montreal in Canada by a dreadful fire on the 18th of May 1765, in which 108 houses (containing 215 families, chiefly Canadians) were destroyed; and the greatest part of the inhabitants exposed to all the miseries attending such misfortunes. The whole loss in buildings, merchandize, furniture, and apparel, amounted to £.87,580, 8s. 10d. sterling; no part of which was or could be insured. Il y a quatre éditions de la publication : https://archive.org/stream/cihm_39604#page/n5/mode/2up, première edition, mars 1766; https://books.google.ca/books?id=vytbAAAAcAAJ&pg=PA1&lpg=PA1&dq=The+Case+of+the+Canadians+at+Montreal+distressed+by+fire&source=bl&ots=1s2Xgwhiog&sig=J03lIpirSk2Ml2nVbizNqiUm72E&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjJnOmVwZDWAhXHyoMKHb3RAtoQ6AEILTAB#v=onepage&q=The%20Case%20of%20the%20Canadians%20at%20Montreal%20distressed%20by%20fire&f=false, seconde edition 1766; http://static.torontopubliclibrary.ca/da/pdfs/37131055398655d.pdf, troisième edition 1766; A Summary of the case of the sufferers by fire at Montreal with the motives for a subscription for their relief https://archive.org/details/cihm_53712, quatrième edition, 1766. Joan COUTU (Persuasion and Propaganda: Monuments and the Eighteenth-Century British Empire, McGill-Queen’s University Press, 2006, p. 189) attribue cette publication à Jonas Hanway et date la première édition de mars 1766.
[12] Le sinistre a touché plus de 108 maisons et 215 familles causant des pertes en biens matériels de plus de 87 580 livres sterling pour lesquels les victimes n’avaient pas d’assurance. La brochure précise que les personnes affectées sont presque tous de nouveaux sujets de Sa Majesté, c'est-à-dire des Canadiens de langue française. Elle ajoute que les Canadiens n’ont aucun tort en la matière puisque le feu a débuté dans la maison d’un sujet anglais. L’auteur exprime l’intention de munir les villes canadiennes de moyens pour combattre les feux (1ère éd., p. 26-27). La plaquette souligne la remarquable générosité des Britanniques à l’endroit des Canadiens, leurs nouveaux sujets. Les dons sont de £8,415 dont £500 proviennent du roi George III. En plus du feu, le livret fait état des pertes subies par les Canadiens à cause de la guerre, de la disparition de leurs débouchés commerciaux et de la dévaluation de leur monnaie de papier. Les nouveaux sujets y sont dépeints comme braves, laborieux, obéissants et loyaux, ce qui rejoint des jugements favorables exprimés par le gouverneur James Murray qui peut-être a contribué à sa rédaction. Le livret est par contre imprégné de l’idée que le roi et la Grande-Bretagne apportent aux Canadiens beaucoup de bienfaits comme la prospérité et une influence civilisatrice. Au sujet des commentaires de Murray, voir l’abbé Arthur MAHEUX, Ton histoire est une épopée : Nos débuts sous le régime anglais, vol. 1, Québec, 1941, p. 94-95. Les faits saillants de ce feu sont décrits dans Newton BOSWORTH éd., Hochelaga Depicta : the Early History and Present State of the City and Island of Montreal, Montreal, William Greig, 1839, p. 67-69.
[13] Le numismate Alfred Sandham décrit ainsi une médaille qu’il date de 1760 : « Obv. Bust of George III, within a wreath, “SALUS POPULORUM B.P.D.M.L.V.T. G.H.W.A.N.B.H.” Rev. In the foreground a figure representing Canada kneeling before Britannia, and pointing to burning buildings in the distance. In exergue, “At Montreal MDCCLX.” » En français : « Avers : effigie en buste de George III au centre d’une couronne, ‘SALUS POPULORUM B.P.D.M.L.V.T. G.H.W.A.N.B.H.’ Revers : à l’avant-plan, une figure représentant le Canada à genoux devant Britannia et montrant du doigt des édifices brulant au loin. En exergue, ‘At Montreal, MDCCLX’. » Alfred SANDHAM, Supplement to Coins, Tokens and Medals of the Dominion of Canada, Montréal, Daniel Rose, 1872, p. 10 no 76 : https://books.google.ca/books?id=5wMXAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsep. Lorsque j’ai lu cette description, j’ai d’abord pensé que les Britanniques, tout en étant généreux d’une part, avaient, d’autre part, poussé le cynisme au point d’illustrer leur livret publicitaire d’une médaille remémorant la conquête, mais je me suis vite ravisé car tout indique qu’une telle médaille n’a jamais existée. Il semble évident que, d’une façon ou d’une autre, Sandham a combiné les deux vignettes circulaires de la plaquette de 1766 pour en faire une médaille de 1760. Comme déjà signalé, la forme des vignettes qui sont sur des pages successives est identique à l’avers et au revers d’une médaille. — L’existence de la médaille décrite par Sandham est démentie par les constatations suivantes : 1o lorsque Montréal capitulait le 8 septembre 1760, George II était encore roi et, par conséquent, une médaille dédiée à un fait de son règne aurait porté son effigie et non celle de George III ; 2o les anglais n’ont pas incendié Montréal étant donné sa reddition, de sorte que, si la médaille existait, elle présenterait une fausse image de Montréal en 1760; 3o selon la description de Sandham, la figure allégorique représentant le Canada montre à la déesse Britannia un Montréal incendié par ses troupes, ce qui ne peut qu’être interprété comme un reproche du Canada à la Grande-Bretagne : un thème que les Britanniques ne voudraient pas voir figurer sur une médaille; 4o les médailles illustrent presque toujours des faits glorieux comme une victoire et non les péripéties les plus sinistres d’une guerre; 5o comme les Britanniques ont montré beaucoup de zèle à secourir les sinistrés de Montréal, jusqu’à rééditer trois fois leur première plaquette, il serait étonnant qu’ils aient, d’un revers de la main, choisi d’illustrer leur livret d’un souvenir lugubre de la conquête; 6o Sandham n’a pas eu en main la prétendue médaille puisqu’il n’en donne pas les dimensions, un détail très important pour les numismates; 7o on ne retrouve guère la pièce ni sur Internet, ni dans le Médailler du Canada de Jos. Leroux, ni dans la collection de médailles de Bibliothèque et Archives Canada que j’ai parcourue en 1996 à la recherche de médailles illustrées de castors; 8o Sandham est le premier et presque le dernier à faire état de la médaille; 9o Betts la répertorie en répétant les renseignements tirés de Sandham, mais en ajoutant une note à l’effet que la pièce est introuvable ailleurs et que sa composition semble douteuse : Charles Wyllys BETTS, American Colonial History Illustrated by Contemporary Medals, New York, Scott Stamps and Coin Company, 1894, p. 191, note.
[14] Il existe deux versions de cette médaille, l’une inscrite en français et datée 1785; l’autre inscrite en anglais et décernée en 1792. Bibliothèque et archives Canada, médailles 3885 et 3886.
[15] On retrouve d’autres manifestations intéressantes du castor dans le catalogue d’exposition de documents et d’objets de la collection Warren Baker : From Lachine to Grand Portage, The N.W. Indian Trade / De Lachine à Grand Portage, La traite avec les Indiens au nord-ouest, Cornwall, Inverarden Regency Cottage Museum, et al., 1993.
[16] Voir http://heraldicscienceheraldique.com/the-arms-of-a-little-known-navigator--les-armes-drsquoun-navigateur-peu-connu.html.
[17] Voir http://heraldicscienceheraldique.com/the-mystery-ldquoarmsrdquo-of-the-north-west-company--les-mysteacuterieuses-laquo-armes-raquo-de-la-compagnie-du-nord-ouest.html.
[18] Voir http://reg.gg.ca/heraldry/pub-reg/project.asp?lang=e&ProjectID=2243&ShowAll=1.
[19] Conrad Swan, « The Beaver and the Maple Leaf in Heraldry » dans The Coat of Arms, vol. 10, no 75 (juill. 1968), p. 98-99.
[20] Le castor apparaît souvent sur les mâts totémiques des Premières Nations de la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord. Le capitaine James Cook, premier à explorer la région, a vu des mâts totémiques à Nootka Sound en 1778 : Hilary STEWART, Looking at Totem Poles, Vancouver, Douglas & McIntyre, 1993, p. 19.
[1] Voir par exemple les sites: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291392/saint-jean-baptiste et http://cartiergeneral.com/oeuvres/nos-symboles/.
[2] John A. STEWART, The Arms of Nova Scotia, Halifax, Queen’s Printer, 1955, p. 12-13.
[3] Conrad SWAN, Canada Symbols of Sovereignty, Toronto, University of Toronto Press, 1977, p. 216.
[4] Frontenac à Colbert, ministre des Colonies, 13 novembre 1673, Bibliothèque et Archives Canada, MG 5, B1, vol. 5, partie 2, p. 99; publiée dans Rapport de l’Archiviste de la Province de Québec 1926-1927, Québec, L. Amable Proulx, 1927, p. 29. Voir le site :
http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2276288 (1926).
[5] Médaille conçue par Jean Mauger, inscrite, avers : LUDOVICUS XIIII. REX CHRISTIANISS. / I MAVGER. F., revers : FRANCIA IN NOVO ORBE VICTRIX, en exergue : KEBECA LIBERATA / M.DC.XC. La médaille a été l’objet de plusieurs autres frappes, notamment l’une où le nom de l’artiste est inscrit J. MAUGER, une autre où le buste du roi est par Dollin et une dernière où son buste est par Roëtier. Jos. LEROUX, Le Médailler du Canada / The Canadian Coin Cabinet, Montréal, Beauchemin et Fils, 1888, p. 16-17. Voir aussi : http://heraldicscienceheraldique.com/la-meacutedaille-kebeca-liberata-a-t-elle-inspireacute-le-premier-sceau-de-la-ville-de-queacutebec.html.
[6] Timothy A. JOSEPH, Tacitus the Epic Successor: Virgil, Lucan, and the Narrative of Civil War in the Histories, Leiden-Boston, 2012, p. 26.
[7] François-Xavier CHARLEVOIX, Histoire et description générale de la Nouvelle-France …, Paris, Rolin Fils, 1744, page de titre.
[8] M. A.-Léo LEYMARIE, Exposition rétrospective des colonies françaises de l’Amérique du Nord, Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1929 p. 101, no 30; Jos. LEROUX, op. cit., p. 6-8.
[9] A l’issue de la guerre de Cent Ans, l’Angleterre avait perdu tous ses fiefs en France sauf le Pas-de-Calais. Sur son lit de mort, Louis XIV aurait dit « J'ai trop aimé la guerre » mais, même s’il n’avait pas réalisé ses ambitions continentales, il n’avait pas perdu de territoire français. En effet, il avait ajouté à la France le Roussillon, l’Alsace, l’Artois et la Franche-Comté. Louis XV, pour sa part, avait augmenté le royaume du duché de Lorraine (1766), du duché de Bar (1766) et de la Corse (1769), mais il avait perdu la Nouvelle-France. Avec la conquête du Canada, l’Angleterre, pour la première fois depuis des siècles, mettait la main sur un grand territoire appartenant à la France. Il y avait de quoi se réjouir.
[10] Voir The Case of the Canadians at Montreal Distressed by Fire : https://books.google.es/books?
id=vytbAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=es&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false, p. 5-6, 10-17, 28, 31-33. Par exemple, on lit à la page 28 « They dreaded the same hard fate from us, they were agreeably surprised by a different rule of conduct. » : « Ils craignaient de nous le même sort pénible [que sous la couronne de France); ils furent agréablement surpris d’une différente ligne de conduite. »
[11] La première edition est titrée : The Case of the Canadians Distressed by Fire at Montreal (faux-titre) et sur la page de titre: Motives for a subscription towards the relief of the sufferers at Montreal in Canada by a dreadful fire on the 18th of May 1765, in which 108 houses (containing 215 families, chiefly Canadians) were destroyed; and the greatest part of the inhabitants exposed to all the miseries attending such misfortunes. The whole loss in buildings, merchandize, furniture, and apparel, amounted to £.87,580, 8s. 10d. sterling; no part of which was or could be insured. Il y a quatre éditions de la publication : https://archive.org/stream/cihm_39604#page/n5/mode/2up, première edition, mars 1766; https://books.google.ca/books?id=vytbAAAAcAAJ&pg=PA1&lpg=PA1&dq=The+Case+of+the+Canadians+at+Montreal+distressed+by+fire&source=bl&ots=1s2Xgwhiog&sig=J03lIpirSk2Ml2nVbizNqiUm72E&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjJnOmVwZDWAhXHyoMKHb3RAtoQ6AEILTAB#v=onepage&q=The%20Case%20of%20the%20Canadians%20at%20Montreal%20distressed%20by%20fire&f=false, seconde edition 1766; http://static.torontopubliclibrary.ca/da/pdfs/37131055398655d.pdf, troisième edition 1766; A Summary of the case of the sufferers by fire at Montreal with the motives for a subscription for their relief https://archive.org/details/cihm_53712, quatrième edition, 1766. Joan COUTU (Persuasion and Propaganda: Monuments and the Eighteenth-Century British Empire, McGill-Queen’s University Press, 2006, p. 189) attribue cette publication à Jonas Hanway et date la première édition de mars 1766.
[12] Le sinistre a touché plus de 108 maisons et 215 familles causant des pertes en biens matériels de plus de 87 580 livres sterling pour lesquels les victimes n’avaient pas d’assurance. La brochure précise que les personnes affectées sont presque tous de nouveaux sujets de Sa Majesté, c'est-à-dire des Canadiens de langue française. Elle ajoute que les Canadiens n’ont aucun tort en la matière puisque le feu a débuté dans la maison d’un sujet anglais. L’auteur exprime l’intention de munir les villes canadiennes de moyens pour combattre les feux (1ère éd., p. 26-27). La plaquette souligne la remarquable générosité des Britanniques à l’endroit des Canadiens, leurs nouveaux sujets. Les dons sont de £8,415 dont £500 proviennent du roi George III. En plus du feu, le livret fait état des pertes subies par les Canadiens à cause de la guerre, de la disparition de leurs débouchés commerciaux et de la dévaluation de leur monnaie de papier. Les nouveaux sujets y sont dépeints comme braves, laborieux, obéissants et loyaux, ce qui rejoint des jugements favorables exprimés par le gouverneur James Murray qui peut-être a contribué à sa rédaction. Le livret est par contre imprégné de l’idée que le roi et la Grande-Bretagne apportent aux Canadiens beaucoup de bienfaits comme la prospérité et une influence civilisatrice. Au sujet des commentaires de Murray, voir l’abbé Arthur MAHEUX, Ton histoire est une épopée : Nos débuts sous le régime anglais, vol. 1, Québec, 1941, p. 94-95. Les faits saillants de ce feu sont décrits dans Newton BOSWORTH éd., Hochelaga Depicta : the Early History and Present State of the City and Island of Montreal, Montreal, William Greig, 1839, p. 67-69.
[13] Le numismate Alfred Sandham décrit ainsi une médaille qu’il date de 1760 : « Obv. Bust of George III, within a wreath, “SALUS POPULORUM B.P.D.M.L.V.T. G.H.W.A.N.B.H.” Rev. In the foreground a figure representing Canada kneeling before Britannia, and pointing to burning buildings in the distance. In exergue, “At Montreal MDCCLX.” » En français : « Avers : effigie en buste de George III au centre d’une couronne, ‘SALUS POPULORUM B.P.D.M.L.V.T. G.H.W.A.N.B.H.’ Revers : à l’avant-plan, une figure représentant le Canada à genoux devant Britannia et montrant du doigt des édifices brulant au loin. En exergue, ‘At Montreal, MDCCLX’. » Alfred SANDHAM, Supplement to Coins, Tokens and Medals of the Dominion of Canada, Montréal, Daniel Rose, 1872, p. 10 no 76 : https://books.google.ca/books?id=5wMXAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsep. Lorsque j’ai lu cette description, j’ai d’abord pensé que les Britanniques, tout en étant généreux d’une part, avaient, d’autre part, poussé le cynisme au point d’illustrer leur livret publicitaire d’une médaille remémorant la conquête, mais je me suis vite ravisé car tout indique qu’une telle médaille n’a jamais existée. Il semble évident que, d’une façon ou d’une autre, Sandham a combiné les deux vignettes circulaires de la plaquette de 1766 pour en faire une médaille de 1760. Comme déjà signalé, la forme des vignettes qui sont sur des pages successives est identique à l’avers et au revers d’une médaille. — L’existence de la médaille décrite par Sandham est démentie par les constatations suivantes : 1o lorsque Montréal capitulait le 8 septembre 1760, George II était encore roi et, par conséquent, une médaille dédiée à un fait de son règne aurait porté son effigie et non celle de George III ; 2o les anglais n’ont pas incendié Montréal étant donné sa reddition, de sorte que, si la médaille existait, elle présenterait une fausse image de Montréal en 1760; 3o selon la description de Sandham, la figure allégorique représentant le Canada montre à la déesse Britannia un Montréal incendié par ses troupes, ce qui ne peut qu’être interprété comme un reproche du Canada à la Grande-Bretagne : un thème que les Britanniques ne voudraient pas voir figurer sur une médaille; 4o les médailles illustrent presque toujours des faits glorieux comme une victoire et non les péripéties les plus sinistres d’une guerre; 5o comme les Britanniques ont montré beaucoup de zèle à secourir les sinistrés de Montréal, jusqu’à rééditer trois fois leur première plaquette, il serait étonnant qu’ils aient, d’un revers de la main, choisi d’illustrer leur livret d’un souvenir lugubre de la conquête; 6o Sandham n’a pas eu en main la prétendue médaille puisqu’il n’en donne pas les dimensions, un détail très important pour les numismates; 7o on ne retrouve guère la pièce ni sur Internet, ni dans le Médailler du Canada de Jos. Leroux, ni dans la collection de médailles de Bibliothèque et Archives Canada que j’ai parcourue en 1996 à la recherche de médailles illustrées de castors; 8o Sandham est le premier et presque le dernier à faire état de la médaille; 9o Betts la répertorie en répétant les renseignements tirés de Sandham, mais en ajoutant une note à l’effet que la pièce est introuvable ailleurs et que sa composition semble douteuse : Charles Wyllys BETTS, American Colonial History Illustrated by Contemporary Medals, New York, Scott Stamps and Coin Company, 1894, p. 191, note.
[14] Il existe deux versions de cette médaille, l’une inscrite en français et datée 1785; l’autre inscrite en anglais et décernée en 1792. Bibliothèque et archives Canada, médailles 3885 et 3886.
[15] On retrouve d’autres manifestations intéressantes du castor dans le catalogue d’exposition de documents et d’objets de la collection Warren Baker : From Lachine to Grand Portage, The N.W. Indian Trade / De Lachine à Grand Portage, La traite avec les Indiens au nord-ouest, Cornwall, Inverarden Regency Cottage Museum, et al., 1993.
[16] Voir http://heraldicscienceheraldique.com/the-arms-of-a-little-known-navigator--les-armes-drsquoun-navigateur-peu-connu.html.
[17] Voir http://heraldicscienceheraldique.com/the-mystery-ldquoarmsrdquo-of-the-north-west-company--les-mysteacuterieuses-laquo-armes-raquo-de-la-compagnie-du-nord-ouest.html.
[18] Voir http://reg.gg.ca/heraldry/pub-reg/project.asp?lang=e&ProjectID=2243&ShowAll=1.
[19] Conrad Swan, « The Beaver and the Maple Leaf in Heraldry » dans The Coat of Arms, vol. 10, no 75 (juill. 1968), p. 98-99.
[20] Le castor apparaît souvent sur les mâts totémiques des Premières Nations de la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord. Le capitaine James Cook, premier à explorer la région, a vu des mâts totémiques à Nootka Sound en 1778 : Hilary STEWART, Looking at Totem Poles, Vancouver, Douglas & McIntyre, 1993, p. 19.