Pulling Coats of Arms out of a Hat / Des armoiries tirées d’un chapeau
Pulling Coats of Arms out of a Hat
During the twenty years I was responsible for heraldic collections at the National Archives of Canada, I received hundreds of phone calls from people who apparently believed that I could provide their “family” coat of arms at the drop of a hat, almost like pulling them magically out of a hat. These calls were tedious because I had to explain that entitlement to ancestral arms is based on descent from an ancestor who was entitled to arms in the past. Since Canada was populated by immigrants, this meant going back to countries with a heraldic tradition, usually to Europe. Every country has different heraldic customs and rules, and sometimes the differences are stark. For instance, in some Eastern European countries, families with different names can be entitled to the same clan arms, the link between members of the clan being the arms and not necessarily blood relations. Moreover, some of these clans have descendants in several countries. In Scotland, the arms that are often taken for clan arms are in fact those of the clan chief and even the children of the chief can only use them with distinctive marks.
Above all, the fact that someone’s family name is found in an armorial (dictionary of arms) does not automatically entitle that person to the arms. More often than not, they belong to a different lineage. Explaining such complicated matters on the phone takes time and, because the notion that everyone is entitled to ancestral arms is so deeply engrained, I often felt that inquirers did not understand what I was saying and were mostly convinced that I was talking through my hat.
When the Canadian Heraldic Authority was established in 1988, questions relating to family arms were redirected there from many libraries and archives, and a large number of them came to me. Like other heralds, I was busy designing arms for people or corporations that wanted to have them lawfully granted by the Chief Herald of Canada. There was little time for anything else. It finally dawned on me that a bit of discipline could be imposed if those who took the phone calls asked inquirers to put their questions in writing with at least such basic information as the original surname and country of origin of the first ancestor to come to America and any other detail such as occupation and date of arrival if known. Asking for this basic information in writing cut the requests for ready-made family arms down to a trickle. The educational work of a number of genealogical societies also helped reduce this type of call.
During the twenty years I was responsible for heraldic collections at the National Archives of Canada, I received hundreds of phone calls from people who apparently believed that I could provide their “family” coat of arms at the drop of a hat, almost like pulling them magically out of a hat. These calls were tedious because I had to explain that entitlement to ancestral arms is based on descent from an ancestor who was entitled to arms in the past. Since Canada was populated by immigrants, this meant going back to countries with a heraldic tradition, usually to Europe. Every country has different heraldic customs and rules, and sometimes the differences are stark. For instance, in some Eastern European countries, families with different names can be entitled to the same clan arms, the link between members of the clan being the arms and not necessarily blood relations. Moreover, some of these clans have descendants in several countries. In Scotland, the arms that are often taken for clan arms are in fact those of the clan chief and even the children of the chief can only use them with distinctive marks.
Above all, the fact that someone’s family name is found in an armorial (dictionary of arms) does not automatically entitle that person to the arms. More often than not, they belong to a different lineage. Explaining such complicated matters on the phone takes time and, because the notion that everyone is entitled to ancestral arms is so deeply engrained, I often felt that inquirers did not understand what I was saying and were mostly convinced that I was talking through my hat.
When the Canadian Heraldic Authority was established in 1988, questions relating to family arms were redirected there from many libraries and archives, and a large number of them came to me. Like other heralds, I was busy designing arms for people or corporations that wanted to have them lawfully granted by the Chief Herald of Canada. There was little time for anything else. It finally dawned on me that a bit of discipline could be imposed if those who took the phone calls asked inquirers to put their questions in writing with at least such basic information as the original surname and country of origin of the first ancestor to come to America and any other detail such as occupation and date of arrival if known. Asking for this basic information in writing cut the requests for ready-made family arms down to a trickle. The educational work of a number of genealogical societies also helped reduce this type of call.
Des armoiries tirées d’un chapeau
Pendant les vingt ans où j’étais responsable des collections héraldiques aux Archives nationales du Canada, j’ai répondu à des centaines d’appels téléphoniques de personnes à la recherche de leurs « armoiries de famille ». En général, ce qui motivait leur demande, était la croyance qu’il existe quelque part des écus armoriés pour toutes les familles et qu’il suffit de les repérer, pratiquement de les faire surgir d’un chapeau en agitant une baguette. Il peut s’avérer fastidieux d’expliquer à des interlocuteurs ayant des idées préconçues que les armoiries se transmettent par descendance et que nul ne peut en réclamer à moins de descendre d’un ancêtre qui en possédait légitimement. Beaucoup de personnes croient que s’ils retrouvent leur nom de famille dans un armorial (recueil d’armoiries) ils ont automatiquement droit aux armoiries qui s’y trouvent. Mais en fait, il s’agit très souvent d’une tout autre lignée que la sienne.
Il existe plusieurs fausses pistes. Par exemple, on retrouve souvent des armoiries sous un nom écossais que d’aucuns pensent appartenir à tous les membres du clan. En réalité, ces armoiries appartiennent au chef du clan et même les enfants du chef ne peuvent les porter sans brisures (modifications). Par contre, dans certains pays de l’Europe de l’Est, plusieurs familles ayant des noms différents portent les mêmes armoiries de clan, le lien entre les membres du clan étant les armoiries et pas nécessairement la consanguinité. De plus, les descendants de ces clans habitent parfois plusieurs pays. Dans la majorité des cas, mes tentatives pour éclairer les gens sur ces questions complexes ne faisaient que les décevoir.
Après la création de l’Autorité héraldique du Canada en 1988, la quête de blasons instantanés ne diminuait pas et je recevais beaucoup de coups de fils en ce sens. Comme les autres hérauts, j’étais débordé par le nombre de requêtes pour des armoiries en règle concédées par le héraut d’armes du Canada et les appels pour dénicher des emblèmes ancestraux devenaient de plus en plus encombrants. J’ai alors eu l’idée de prier ceux qui répondaient au téléphone d’exiger une demande écrite qui inclurait tout au moins le nom de famille original et le pays d’origine de l’ancêtre et, si connus, son occupation et la date d’arrivée au pays. Le fait de réclamer par écrit ces quelques renseignements de base eut pour effet de réduire presque à néant les demandes d’armoiries familiales préfabriquées. Il faut reconnaître aussi que les efforts éducatifs de plusieurs sociétés généalogiques ont fait diminuer ce genre de demandes.
Pendant les vingt ans où j’étais responsable des collections héraldiques aux Archives nationales du Canada, j’ai répondu à des centaines d’appels téléphoniques de personnes à la recherche de leurs « armoiries de famille ». En général, ce qui motivait leur demande, était la croyance qu’il existe quelque part des écus armoriés pour toutes les familles et qu’il suffit de les repérer, pratiquement de les faire surgir d’un chapeau en agitant une baguette. Il peut s’avérer fastidieux d’expliquer à des interlocuteurs ayant des idées préconçues que les armoiries se transmettent par descendance et que nul ne peut en réclamer à moins de descendre d’un ancêtre qui en possédait légitimement. Beaucoup de personnes croient que s’ils retrouvent leur nom de famille dans un armorial (recueil d’armoiries) ils ont automatiquement droit aux armoiries qui s’y trouvent. Mais en fait, il s’agit très souvent d’une tout autre lignée que la sienne.
Il existe plusieurs fausses pistes. Par exemple, on retrouve souvent des armoiries sous un nom écossais que d’aucuns pensent appartenir à tous les membres du clan. En réalité, ces armoiries appartiennent au chef du clan et même les enfants du chef ne peuvent les porter sans brisures (modifications). Par contre, dans certains pays de l’Europe de l’Est, plusieurs familles ayant des noms différents portent les mêmes armoiries de clan, le lien entre les membres du clan étant les armoiries et pas nécessairement la consanguinité. De plus, les descendants de ces clans habitent parfois plusieurs pays. Dans la majorité des cas, mes tentatives pour éclairer les gens sur ces questions complexes ne faisaient que les décevoir.
Après la création de l’Autorité héraldique du Canada en 1988, la quête de blasons instantanés ne diminuait pas et je recevais beaucoup de coups de fils en ce sens. Comme les autres hérauts, j’étais débordé par le nombre de requêtes pour des armoiries en règle concédées par le héraut d’armes du Canada et les appels pour dénicher des emblèmes ancestraux devenaient de plus en plus encombrants. J’ai alors eu l’idée de prier ceux qui répondaient au téléphone d’exiger une demande écrite qui inclurait tout au moins le nom de famille original et le pays d’origine de l’ancêtre et, si connus, son occupation et la date d’arrivée au pays. Le fait de réclamer par écrit ces quelques renseignements de base eut pour effet de réduire presque à néant les demandes d’armoiries familiales préfabriquées. Il faut reconnaître aussi que les efforts éducatifs de plusieurs sociétés généalogiques ont fait diminuer ce genre de demandes.