Une fleur de lis ardente/ A Glowing Fleur-de-lis
Une fleur de lis ardente
Milady de Winter qui évolue dans les plus hautes sphères de la noblesse dans le roman Les trois mousquetaires porte pourtant une fleur de lis empreinte sur l’épaule, marque infamante d’une période moins glorieuse de sa vie. Les jugements du Conseil souverain démontrent que la pratique de marquer les condamnés d’une fleur de lis au fer chaud (flétrir) était assez répandue en Nouvelle-France. Le bourreau brûlait cette marque d’infamie sur l’épaule droite ou gauche, parfois sur les deux, ou sur une joue où elle était particulièrement porteuse de honte, étant à la vue de tous. Une lettre de Mathieu-Benoît Collet, procureur général du roi, adressée au Conseil supérieur le 10 septembre 1714 explique qu’il est essentiel de planter un poteau pour y attacher le prisonnier lors de l’application du fer. Les crimes qui méritaient la fleur de lis étaient nombreux, par exemple : vol, désertion du service de son maître, traite de l’eau-de-vie avec les Amérindiens, traite illicite des fourrures, critique de la royauté, propos séditieux. La condamnation à la flétrissure s’accompagnait toujours d’autres formes de châtiments comme amendes, prison, fouet, raclée à la verge aux carrefours les plus fréquentés, fers aux pieds, carcan, port symbolique d’une corde au cou, port d’un écriteau spécifiant le délit, imploration du pardon de Dieu et du roi, bannissement et, pour les crimes plus graves, la galère. Il ne semble pas qu’on flétrissait les condamnés à mort. Le tombeau aurait effacé la déshonorante empreinte faîte pour être vue.
Milady de Winter qui évolue dans les plus hautes sphères de la noblesse dans le roman Les trois mousquetaires porte pourtant une fleur de lis empreinte sur l’épaule, marque infamante d’une période moins glorieuse de sa vie. Les jugements du Conseil souverain démontrent que la pratique de marquer les condamnés d’une fleur de lis au fer chaud (flétrir) était assez répandue en Nouvelle-France. Le bourreau brûlait cette marque d’infamie sur l’épaule droite ou gauche, parfois sur les deux, ou sur une joue où elle était particulièrement porteuse de honte, étant à la vue de tous. Une lettre de Mathieu-Benoît Collet, procureur général du roi, adressée au Conseil supérieur le 10 septembre 1714 explique qu’il est essentiel de planter un poteau pour y attacher le prisonnier lors de l’application du fer. Les crimes qui méritaient la fleur de lis étaient nombreux, par exemple : vol, désertion du service de son maître, traite de l’eau-de-vie avec les Amérindiens, traite illicite des fourrures, critique de la royauté, propos séditieux. La condamnation à la flétrissure s’accompagnait toujours d’autres formes de châtiments comme amendes, prison, fouet, raclée à la verge aux carrefours les plus fréquentés, fers aux pieds, carcan, port symbolique d’une corde au cou, port d’un écriteau spécifiant le délit, imploration du pardon de Dieu et du roi, bannissement et, pour les crimes plus graves, la galère. Il ne semble pas qu’on flétrissait les condamnés à mort. Le tombeau aurait effacé la déshonorante empreinte faîte pour être vue.
A Glowing Fleur-de-lis
Milady de Winter has found her place in the entourage of the highest nobility in the novel Les trois mousquetaires, but she bears on the shoulder a mark of disgrace, a fleur-de-lis revealing a darker period of her life. The judgements of the Conseil Souverain of New France describe a number of instances where those found guilty of a crime were branded with a hot iron bearing a fleur-de-lis. The flower was burnt either on the right or left shoulder, sometimes on both, or on a cheek where it was particularly shameful, being seen by all. A letter dated 10 September 1714 to the Conseil Supérieur of New France from Mathieu-Benoît Collet, king’s attorney general, explains that a post is essential to secure the prisoner during the branding. The crimes deserving this ordeal were such things as theft, escape of a servant from his master, trading spirits with the Amerindians, engaging in illegal fur trade, criticizing royalty or expressing seditious opinions. Branding with a fleur-de-lis was always accompanied by other punishments such as fines, prison, flogging, public beatings with a rod in the busiest parts of town, feet in irons, the yoke, symbolically carrying a rope about the neck or a placard describing the crime, forcing the prisoner to implore the mercy of God and king, banishment, and the galleys for more serious crimes. It does not seem that those condemned to death were ever branded. The grave would have effaced the infamous stamp meant to be seen.