IV
Comment la feuille d’érable devient emblème
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Comme pour le castor qui faisait l’objet du chapitre précédent, on a affirmé que la feuille d’érable était à l’origine un emblème du Canada français que le Canada anglais s’est approprié plus tard [1].Voyons ce qu’il en est de cette affirmation.
On a souvent prétendu, sans préciser le mois ni le jour, que la Gazette de Québec / Quebec Gazette de 1805 décrivait la feuille d’érable comme étant l’emblème des Canadiens français [2]. Pour ma part, j’ai parcouru ce journal pour l’année en question sans retrouver une telle mention. En revanche, j’ai repéré une allusion à l’érable comme emblème des Canadiens français, dans l’ironie piquante d’une épigramme parue dans Le Canadien de 1806, journal rival du Mercury :
On a souvent prétendu, sans préciser le mois ni le jour, que la Gazette de Québec / Quebec Gazette de 1805 décrivait la feuille d’érable comme étant l’emblème des Canadiens français [2]. Pour ma part, j’ai parcouru ce journal pour l’année en question sans retrouver une telle mention. En revanche, j’ai repéré une allusion à l’érable comme emblème des Canadiens français, dans l’ironie piquante d’une épigramme parue dans Le Canadien de 1806, journal rival du Mercury :
« Fable dédiée au Mercury
L’Érable dit un jour à la ronce rampante :
Aux passans pourquoi t’accrocher ?
Quel profit, pauvre sotte, en comptes-tu tirer ?
Aucun, lui repartit la plante :
Je ne veux que les déchirer [3]. »
L’Érable dit un jour à la ronce rampante :
Aux passans pourquoi t’accrocher ?
Quel profit, pauvre sotte, en comptes-tu tirer ?
Aucun, lui repartit la plante :
Je ne veux que les déchirer [3]. »
En 1898, Joseph Pope, sous-secrétaire d’État, affirme que l’épigramme du Canadien renferme la première mention de la feuille d’érable comme emblème des Canadiens français, mais il pense que la « ronce rampante » est le chardon d’Écosse [4]. En effet, il s’agit plutôt de la rose d’Angleterre car la rose, comme le chardon, possède des épines et la ronce est de la famille des rosacées. En plus, le journal n’avait aucune raison particulière de s’en prendre à l’Écosse. Pope parle de la « feuille d’érable » bien que l’épigramme porte sur « l’érable ». Il semble que la mention de l’érable comme emblème implique aussi sa feuille, mais il est un fait que, dans la première moitié du dix-neuvième siècle, surtout dans le Bas-Canada, on mentionnait très souvent l’érable comme emblème sans faire état de sa feuille [5].
Une médaille de l’orfèvre Robert Cruickshank, probablement destinée aux Amérindiens, substitue une feuille d’érable aux quatre quartiers des armoiries du Royaume-Uni, tout en conservant d’autres éléments de l’emblème (fig. 1). Cruickshank a fabriqué cette médaille entre 1773 lorsqu’il vint s’installer à Montréal et octobre 1807 lorsqu’il partit pour Londres [6]. Elle démontre que la feuille d’érable était considérée un emblème important parmi les anglophones du Canada au tout début du XIXe siècle et peut-être plusieurs années avant. On constate donc que les deux ethnies se sont représentés par le même emblème à peu près au même moment. La médaille affiche la première image connue de la feuille d’érable seule comme emblème du pays. L’unique feuille se retrouve fréquemment chez les anglophones, alors que les francophones choisissent davantage une guirlande de feuilles ou une branche d’érable (comparer fig. 2-3 avec fig. 1, 4-5).
Une médaille de l’orfèvre Robert Cruickshank, probablement destinée aux Amérindiens, substitue une feuille d’érable aux quatre quartiers des armoiries du Royaume-Uni, tout en conservant d’autres éléments de l’emblème (fig. 1). Cruickshank a fabriqué cette médaille entre 1773 lorsqu’il vint s’installer à Montréal et octobre 1807 lorsqu’il partit pour Londres [6]. Elle démontre que la feuille d’érable était considérée un emblème important parmi les anglophones du Canada au tout début du XIXe siècle et peut-être plusieurs années avant. On constate donc que les deux ethnies se sont représentés par le même emblème à peu près au même moment. La médaille affiche la première image connue de la feuille d’érable seule comme emblème du pays. L’unique feuille se retrouve fréquemment chez les anglophones, alors que les francophones choisissent davantage une guirlande de feuilles ou une branche d’érable (comparer fig. 2-3 avec fig. 1, 4-5).
Fig. 1. La médaille de l’orfèvre Robert Cruickshank, probablement destinée aux Amérindiens, substitue une feuille d’érable à l'écu des armoiries du Royaume-Uni, tout en retenant les autres éléments de l’emblème. Cruickshank a fabriqué cette médaille entre 1773 lorsqu’il vint s’installer à Montréal et 1807 lorsqu’il partit pour Londres et périt à son retour. La médaille de 8,5 cm appartient à la collection d’argenterie Henry Birks (C220) du Musée des beaux-arts du Canada.
On voit sur la première page du journal Le Canadien du 14 novembre 1836 deux castors sous une guirlande de feuilles d’érable accompagnés d’un listel portant la devise « Union Liberté » et, dans le bas, la devise « Nos institutions, notre langue et nos lois !! » qui deviendra celle de la Société Saint-Jean-Baptiste de la ville de Québec fondée en 1842 et éventuellement, selon Benjamin Sulte, celle de la Société Saint-Baptiste au niveau national (fig. 2) [7]. Le texte de la même page affirme : « Ce frontispice n’a guère besoin d’explications; les emblèmes qu’il renferme sont tous faciles à comprendre. Le principal, la feuille d’érable, a été, comme on sait, adoptée comme l’emblème du Bas-Canada, de même que la Rose est celui de l’Angleterre, le Chardon de l’Écosse et le Trèfle de l’Irlande. » Le 24 juin de la même année, lors du banquet de la Société « Aide toi et le ciel t’aidera », le président Denis-Benjamin Viger et l’ancien président Ludger Duvernay déclaraient, respectivement dans un discours et une chanson, que l’érable est l’emblème des Canadiens français, mais il ne semble pas y avoir eu de motion ou de vote pour l’adopter [8].
Fig. 2. Première page du journal Le Canadien, 14 novembre 1836. On voit le mot « Québec » entouré d’une couronne d’aiguilles et de pommes de pin comme on retrouve aussi sur le drapeau des patriotes (fig. 3). L’image allie le castor et des guirlandes de feuilles d’érable à la devise que la Société Saint-Jean-Baptiste de la ville de Québec adoptera en 1842. La devise sur le listel entre les deux castors est « Union Liberté ».
Une branche d’érable orne le drapeau des patriotes du Bas-Canada créé pour la manifestation organisée à Sainte-Scholastique le 1er juin 1837, lieu d’adoption des quatre-vingt-douze résolutions, et déployé aux batailles de Saint-Eustache et de Saint-Benoît (fig. 3). Un jeton d’un sou émis en 1837 par la Banque du peuple porte sur le revers une guirlande unissant deux branchettes d’érable [9]. À partir d’octobre 1842, la première page de L’Aurore des Canadas, un journal de Montréal, s’orne d’un castor avec une guirlande de feuille d’érable, une balance à plateaux et la devise « Droits égaux, justice égale ».
Fig. 3. Branche d’érable sur le drapeau des patriotes aux batailles de Saint-Eustache et de Saint-Benoît. On y voit une couronne d’aiguilles et de pommes de pin comme sur la figure 2, aussi un maskinongé et une référence à Jean le Baptiste. Bibliothèque et Archives Canada, photo no C-8289.
Les patriotes du Haut-Canada voyaient aussi en la feuille d’érable un emblème du pays. En 1839, les loges de chasseurs patriotes réfugiés aux Etats-Unis émettaient, au nom du «Grand Council, the Western Canadian Association, the Great Grand Eagle Chapter of Upper Canada on Patriot Executive duty », des brevets de recrutement dans la « North-Western Army on Patriot Service in Upper Canada » (fig. 4). On y découvre plus de symboles américains et républicains que canadiens. Au centre, un aigle en plein vol transporte dans ses serres le lion d’Angleterre tenant la couronne royale sous une patte, au-dessus d’un plan d’eau où vraisemblablement l’aigle le jettera. Au-dessus, la feuille d’érable figure entre deux étoiles. Les vignettes du haut sont les armoiries de l’État de New York; celles du bas montrent une colombe sur un canon entourée de blé, tenant en son bec un épi de blé. On voit aussi le slogan « Liberty or Death » attribué au révolutionnaire américain Patrick Henry. Cette même image figurait aussi en tête d’un document intitulé « Regulations and Pay of the North Western Army on Patriot
Service in Upper Canada » [10].
Service in Upper Canada » [10].
Fig. 4. L’un des brevets de recrutement des loges de chasseurs patriotes réfugiés aux Etats-Unis, 1839. Bibliothèque et Archives Canada, fonds William Lyon MacKenzie, MG 24, B18, vol. 4, p. 216.
Une foule enthousiaste attendait l’arrivée de Lord Elgin à Québec à l’automne de 1847. Le gouverneur notait au sujet du comité d’accueil : « … the St George’s and St Jean Baptiste societies turning out together for the first time and the president of the former wearing the maple leaf, the Canadian French Emblem [11]. » Elgin semblait croire que le président de la St. George Society portait la feuille d’érable pour exprimer sa solidarité avec la Société Saint-Jean-Baptiste. Ce n’était vraisemblablement pas le cas, car il ne fait nul doute qu’à la même époque, les anglophones voyaient la feuille d’érable comme emblème du pays. Les publications le confirment avec éloquence, tout d’abord The Original Canadian Quadrilles de 1847 montrait sur la page couverture un castor entouré de branches d’érable [12]. L’année suivante, le Maple Leaf or Canadian Annual, une revue littéraire, qualifiait la feuille d’érable « d’emblème de choix du Canada » [13]. Sur la page couverture du Punch in Canda de 1849, une seule feuille d’érable portait l’inscription « in Canada » qui faisait partie du titre de cette revue humoristique (fig. 5). Un album de chansons publié vers 1850 arborait une grande feuille d’érable la pointe vers le bas placée sous son titre, The Emblem of Canada [14]. Le drapeau régimentaire du 100th Prince of Wales Royal Canadian Regiment, présenté au régiment par le prince de Galles en 1859, arborait une feuille d’érable à chaque angle (fig. 6). Mentionnons finalement, pour son unique feuille, la couverture de The Maple Leaf For Ever d’Alexander Muir, chanson composée en 1867 [15]. Cette chanson a beaucoup contribué à populariser le symbole de la feuille d’érable chez les anglophones canadiens (fig. 7).
Fig. 5. Une seule feuille d’érable orne la page couverture de Punch in Canada, à partir du 3 février 1849 (détail). Bibliothèque et Archives Canada, photo C-30287.
Fig. 6. Le drapeau du 100th Prince of Wales Royal Canadian Regiment, présenté au régiment par le prince de Galles en 1859, arborait une feuille d’érable à chaque angle. Illustration tirée de J. Ross ROBERTSON, Landmarks of Toronto : a Collection of Historical Sketches of the Old Town of York from 1792 until 1833 and of Toronto from 1834 to 1895, Toronto, John Ross Robertson, 1896, en regard de la p. 774.
Fig. 7. Cette carte postale, oblitérée en août 1909, reprend le refrain de la chanson The Maple Leaf For Ever d’Alexander Muir, accompagné d’une feuille d’érable multicolore et du Red Ensign canadien brandi par une jeune fille. La composition de Muir a grandement contribué à la popularité de la feuille d’érable au sein du Canada anglophone, voir : http://heraldicscienceheraldique.com/ldquothe-maple-leaf-foreverrdquo-a-song-and-a-slogan--the-maple-leaf-forever--une-chanson-et-un-slogan.html. De la collection Auguste et Paula Vachon de cartes postales héraldiques. Fabricant inconnu.
***
Les documents démontrent que les Canadiens du début du XIXe siècle, aussi bien anglophones que francophones, considéraient, à peu près en même temps, la feuille d’érable comme un emblème approprié pour les représenter, notamment : Le Canadien de 1806 et la médaille de Cruickshank fabriquée au plus tard en 1807. Au cours des années 1830, l’érable et la guirlande d’érable se répandaient comme emblème des Canadiens français. La feuille d’érable, arborée seule, demeurait un emblème important parmi les anglophones, car elle figurait sur des documents émis par les patriotes du Haut-Canada. Dans la années 1840, la feuille connu une hausse en popularité remarquable dans le Canada-Ouest (ancien Haut-Canada, aujourd’hui l’Ontario) et cette tendance continua à monter en flèche aux XIXe et XXe siècles. La feuille d’érable demeura pendant longtemps un symbole important au Québec, mais au cours du XXe siècle, elle fut, à toutes fins pratiques, supplantée par la fleur de lis, sans doute du fait que les Québécois, de langue et de culture françaises, ne se sentaient plus représentés adéquatement par un emblème dont la popularité ne cessait de grandir chez les Canadiens anglophones.
Notes
[1] Voir par exemple les sites: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291392/saint-jean-baptiste; http://cartiergeneral.com/oeuvres/nos-symboles/ et http://nationalpost.com/opinion/c-p-champion-canadas-red-maple-leaf-flag-is-a-product-of-our-imperial-history.
[2] Strome GALLOWAY, « Why the maple leaf is our national emblem » dans Canadian Geographic, août/sept. 1982, p. 32 et Encyclopedia Canadiana, vol. 3, Ottawa, The Canadiana Company Ltd., 1958, p. 411.
[3] Le Canadien, 29 nov. 1806, p. 8. On retrouve l’épigramme dans H.-J.-J.-B. CHOUINARD, Fête nationale des Canadiens-Français célébrée à Québec en 1880, Québec, Imprimerie A. Côté, 1881, p.14 et dans Benjamin SULTE, Histoire des Canadiens-Français 1608-1880, vol. 3, Montréal, Wilson & Cie, 1882, p. 133.
[4] Joseph Pope à George Johnson, 28 fév. 1898 : Bibliothèque et Archives Canada MG 30, E 86, no 21m.
[5] Voir le discours de Denis-Benjamin Viger et la chanson de Ludger Duvernay au chapitre V du présent ouvrage. Chapman passe de l’arbre à sa feuille dans son poème qui s’intitule « L’érable » (1889) : « Et nos aïeux, dans leur fierté, / Ont pris sa feuille pour l’emblème, / De leur nationalité ». W. CHAPMAN, Les feuilles d’érable, Montréal, Typographie Gebhardt-Berthiaume, 1890, p. 7.
[6] Cruickshank est mort en 1809 à bord de l’Eweretta à son retour de Londres. La médaille de 8,5 cm appartient à la collection d’argenterie Henry Birks (C220) du Musée des beaux-arts du Canada. Elle est reproduite dans : La chaîne d’alliance …, Ottawa, Musée nationaux du Canada, 1980, p. 119, no 83.
[7] Voir le chapitre V du présent ouvrage.
[8] Ibid.
[9] Auguste VACHON, « Flags of Canada, an Historical Overview » dans The Flag Bulletin, no 126, mai-juin 1988, p. 92-93 et le site internet : http://numicanada.com/jetons-medailles-articles.php?article=&id=215.
[10] Bibliothèque et Archives Canada, MG 24, B 18, vol. 4, p. 216 et MG 24, B 98. Cette image est reproduite sur plusieurs photos : nos C-46208, C11543-C11544, C128059-128060.
[11] Lettre de lord Elgin à lord Grey, 27 septembre 1847, MG 24, A 10, vol. 24, [s.p.]; Jacques MONET, S.J., The Last Canon Shot : A Study of French-Canadian Nationalism 1837-1850, Toronto, University of Toronto Press, 1969, p. 265, cite la lettre d’Elgin à Grey.
[12] The Original Canadian Quadrilles, arranged for the piano forte by J. Maffre, New York, Firth & Hall, 1847, respectfully dedicated to the Countess of Elgin : http://www.nlc-bnc.ca/obj/m5/f1/csm05182-v2.jpg.Une vignette, montrant deux castors au centre d’une imposante couronne formée de deux branches d’érable touffues, orne la page de titre de The Royal Canadian Quadrilles par William Range : Québec, Ross & St. Laurent, [s.d.] : http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/028008/f1/csm06099-v6.jpg.
[13] « The chosen emblem of Canada » dans Encyclopedia Canadiana … op. cit., vol. 3, p. 412. Le Maple Leaf or Canadian Annual était publié par H. Rowsell de Toronto.
[14] The Emblem of Canada: Canadian National Song, the Poetry from the “Maple Leaf”. Composed by J. Paton Clarke M.B., Toronto, A. & S. Nordheimer, [1850?], dedicated to G.B. Wyllie, Esq.: http://www.nlc-bnc.ca/obj/m5/f1/csm1556-v2.jpg.
[15] Voir le site : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Maple_Leaf_Forever.
[1] Voir par exemple les sites: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291392/saint-jean-baptiste; http://cartiergeneral.com/oeuvres/nos-symboles/ et http://nationalpost.com/opinion/c-p-champion-canadas-red-maple-leaf-flag-is-a-product-of-our-imperial-history.
[2] Strome GALLOWAY, « Why the maple leaf is our national emblem » dans Canadian Geographic, août/sept. 1982, p. 32 et Encyclopedia Canadiana, vol. 3, Ottawa, The Canadiana Company Ltd., 1958, p. 411.
[3] Le Canadien, 29 nov. 1806, p. 8. On retrouve l’épigramme dans H.-J.-J.-B. CHOUINARD, Fête nationale des Canadiens-Français célébrée à Québec en 1880, Québec, Imprimerie A. Côté, 1881, p.14 et dans Benjamin SULTE, Histoire des Canadiens-Français 1608-1880, vol. 3, Montréal, Wilson & Cie, 1882, p. 133.
[4] Joseph Pope à George Johnson, 28 fév. 1898 : Bibliothèque et Archives Canada MG 30, E 86, no 21m.
[5] Voir le discours de Denis-Benjamin Viger et la chanson de Ludger Duvernay au chapitre V du présent ouvrage. Chapman passe de l’arbre à sa feuille dans son poème qui s’intitule « L’érable » (1889) : « Et nos aïeux, dans leur fierté, / Ont pris sa feuille pour l’emblème, / De leur nationalité ». W. CHAPMAN, Les feuilles d’érable, Montréal, Typographie Gebhardt-Berthiaume, 1890, p. 7.
[6] Cruickshank est mort en 1809 à bord de l’Eweretta à son retour de Londres. La médaille de 8,5 cm appartient à la collection d’argenterie Henry Birks (C220) du Musée des beaux-arts du Canada. Elle est reproduite dans : La chaîne d’alliance …, Ottawa, Musée nationaux du Canada, 1980, p. 119, no 83.
[7] Voir le chapitre V du présent ouvrage.
[8] Ibid.
[9] Auguste VACHON, « Flags of Canada, an Historical Overview » dans The Flag Bulletin, no 126, mai-juin 1988, p. 92-93 et le site internet : http://numicanada.com/jetons-medailles-articles.php?article=&id=215.
[10] Bibliothèque et Archives Canada, MG 24, B 18, vol. 4, p. 216 et MG 24, B 98. Cette image est reproduite sur plusieurs photos : nos C-46208, C11543-C11544, C128059-128060.
[11] Lettre de lord Elgin à lord Grey, 27 septembre 1847, MG 24, A 10, vol. 24, [s.p.]; Jacques MONET, S.J., The Last Canon Shot : A Study of French-Canadian Nationalism 1837-1850, Toronto, University of Toronto Press, 1969, p. 265, cite la lettre d’Elgin à Grey.
[12] The Original Canadian Quadrilles, arranged for the piano forte by J. Maffre, New York, Firth & Hall, 1847, respectfully dedicated to the Countess of Elgin : http://www.nlc-bnc.ca/obj/m5/f1/csm05182-v2.jpg.Une vignette, montrant deux castors au centre d’une imposante couronne formée de deux branches d’érable touffues, orne la page de titre de The Royal Canadian Quadrilles par William Range : Québec, Ross & St. Laurent, [s.d.] : http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/028008/f1/csm06099-v6.jpg.
[13] « The chosen emblem of Canada » dans Encyclopedia Canadiana … op. cit., vol. 3, p. 412. Le Maple Leaf or Canadian Annual était publié par H. Rowsell de Toronto.
[14] The Emblem of Canada: Canadian National Song, the Poetry from the “Maple Leaf”. Composed by J. Paton Clarke M.B., Toronto, A. & S. Nordheimer, [1850?], dedicated to G.B. Wyllie, Esq.: http://www.nlc-bnc.ca/obj/m5/f1/csm1556-v2.jpg.
[15] Voir le site : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Maple_Leaf_Forever.