L’origine symbolique et chevaleresque du nom Dracula
Auguste Vachon et Paula Gornescu-Vachon
Article revu et augmenté, publié initialement dans Heraldry in Canada / L’Héraldique au Canada, vol. 22, no 2 (juin 1988), p. 18-19.
La figure de Dracula, telle que perçue aujourd’hui, intrigue par une dualité dont les périmètres s’entremêlent et se confondent : d’une part le spectre énigmatique, presque mythique, d’un ténébreux vampire et, d’autre part celle d’un personnage historique réel qui demeure nébuleux parce que mal connu. Le vrai Dracula a régné comme prince sur la Valachie par intermittence en 1448, de 1456 à 1462 et en 1476 [1]. Son nom était Vlad III, surnommé « l’Empaleur » (Vlad Țepeș) en raison de son habitude d’empaler les voleurs et ceux qu’il considérait des infidèles, notamment ses irréductibles ennemis les Turcs musulmans. Le surnom de Dracula lui viendra, comme nous le verrons, d’une source hautement symbolique et honorable.
Vlad III n’était ni plus ni moins cruel que la majorité des monarques et condottieres européens de son temps. En effet, ses moyens radicaux de répression avaient mis un frein à l’offensive ottomane en Europe et aux excès et abus d’un système féodal confus. À l’exception des marchands allemands (les Saxons) que l’Empaleur avait brutalement réprimés, les sujets de ce prince étaient plutôt contents de leur sort.
C’est au XIXe siècle que Bram Stoker, écrivain irlandais à la recherche de sujets propres à des romans gothiques, tomba sur une sinistre chronique du XVe siècle dont les auteurs étaient nuls autres que les marchands allemands que Dracula avait maté. En s’inspirant de ce récit tendancieux, le romancier Stocker présentait au monde la figure de l’immortel vampire vivant dans son château transylvain, affublé dans le roman (1897) du titre de comte au lieu de son véritable titre de prince. Ce château, à l’époque une forteresse frontalière, existe toujours sous le nom de château de Bran, près de Brașov en Transylvanie.
Reste à expliquer d’où provient le nom actuel du vampire. Mircea l’Ancien, grand-père de Dracula, était un célèbre voïvode [2], gardien des frontières. Vlad II son fils, surnommé Dracul, était le père de Vlad III surnommé l’Empaleur et Dracula. Le mot drac en Roumain signifie diable et l’article ul placé après est l’équivalent de l’article « le » que le français place devant le nom. L’origine linguistique de ce mot est du latin draco qui signifie « dragon ». Vlad Dracul avait reçu ce surnom du fait que l’empereur allemand Sigismond, roi de la Hongrie depuis 1387, lui avait octroyé l’ordre du Dragon renversé, le dragon étant ici l’incarnation du diable. Sigismond avait établi cet ordre en 1408 dans le but d’exciter ses sujets contre les hérétiques et les idées des réformateurs Jan Hus et Jérôme de Prague en Bohême (fig. 1). Vlad II Dracul se méritait cet honneur pour sa défense de la Valachie contre les Turcs comme aussi son fils Vlad III Dracula [3].
Le suffixe « a » ajouté à Dracul pour former Dracula signifie un lien de parenté, en l’occurrence père et fils. Dracula n’avait pas de sens péjoratif à l’époque, bien au contraire, puisqu’il provenait d’un ordre de chevalerie tout aussi noble que les nombreux ordres dédiés à saint Georges où l’on voit le saint guerrier à cheval transperçant d’une lance un dragon, incarnation du diable. Ce n’est que plus tard que les détracteurs de Dracula ont profité de l’étymologie du mot pour lui donner une consonance infâme. En outre, Vlad III signait fièrement ses lettres du surnom Dracula et ses frères, Radu et Mircea, s’en affublaient comme aussi tous leurs descendants connus collectivement comme la maison des Drăculești [4].
L’ordre du Dragon renversé connut un tel succès qu’il devint une décoration héréditaire [5], ce qui a incité la famille à s’attribuer le surnom Dracul. Vlad II Dracul, en recevant cet ordre, fit sculpter la figure du dragon sur le linteau des portes de ses châteaux et en orna son écu et ses pièces de monnaie, le rendant ainsi une véritable marque personnelle analogue à des armoiries [6]. L’un des exemplaires sculpté en pierre est conservé au Musée national d’histoire de la Roumanie où Paula Gornescu-Vachon a été conservateur principal pendant plusieurs années. Éventuellement, l’ordre dégénéra et s’éteignit, mais son nom survécut dans celui de la puissante dynastie des Drăculești dont Vlad III Dracula, prince régnant sur la Valachie et continuateur de la lutte contre l’Empire ottoman, fut son représentant le plus illustre.
Les chevaliers de cet ordre portaient, les jours ordinaires, une croix verte fleurdelisée et, les jours solennels, le collier de l’ordre du Dragon renversé par-dessus une cape de soie verte posée sur un manteau écarlate. Les vendredis et les jours commémorant la passion du Christ, ils revêtaient une cape noire. Ce collier se composait de croix à double traverse, unies entre elles par quatre chaînes d’or. Le dragon renversé qui ornait le pendentif, selon l’une des descriptions, était émaillé de diverses couleurs à l’image du diable, avait le dos incurvé et les ailes « abattues » (fig. 1).
Souvent l’ordre se nommait simplement ordre du Dragon ou ordre hongrois du Dragon, sans doute parce que plusieurs représentations montrent un dragon qui semble très mal mené, mais demeurant debout sur ses deux ou quatre pattes (fig. 2-3) Il existe aussi plusieurs descriptions plutôt divergentes du pendentif [7].
Le roman de Stoker, aidé par l’industrie du film nord-américain et la bande dessinée, a popularisé le Dracula vampire au point que le personnage réel se perd dans les brumes du temps. Par contre, c’est l’intérêt pour la figure légendaire qui a éveillé chez les historiens le désir de connaître le personnage historique, tout aussi mystérieux que la créature fictive. Des recherches plus poussées ont révélé sa lutte acharnée contre les envahisseurs turcs et le rôle de l’ordre du Dragon renversé comme source symbolique et chevaleresque de son nom. Dracula et son château évoquent toujours un monde mystérieux où la légende se confond avec la réalité. Peu étonnant que Dracula et son image soient devenus de puissants instruments de promotion touristique. Le visage de Dracula subsiste aussi dans la réclame commerciale et l’art populaire (fig. 5).
La figure de Dracula, telle que perçue aujourd’hui, intrigue par une dualité dont les périmètres s’entremêlent et se confondent : d’une part le spectre énigmatique, presque mythique, d’un ténébreux vampire et, d’autre part celle d’un personnage historique réel qui demeure nébuleux parce que mal connu. Le vrai Dracula a régné comme prince sur la Valachie par intermittence en 1448, de 1456 à 1462 et en 1476 [1]. Son nom était Vlad III, surnommé « l’Empaleur » (Vlad Țepeș) en raison de son habitude d’empaler les voleurs et ceux qu’il considérait des infidèles, notamment ses irréductibles ennemis les Turcs musulmans. Le surnom de Dracula lui viendra, comme nous le verrons, d’une source hautement symbolique et honorable.
Vlad III n’était ni plus ni moins cruel que la majorité des monarques et condottieres européens de son temps. En effet, ses moyens radicaux de répression avaient mis un frein à l’offensive ottomane en Europe et aux excès et abus d’un système féodal confus. À l’exception des marchands allemands (les Saxons) que l’Empaleur avait brutalement réprimés, les sujets de ce prince étaient plutôt contents de leur sort.
C’est au XIXe siècle que Bram Stoker, écrivain irlandais à la recherche de sujets propres à des romans gothiques, tomba sur une sinistre chronique du XVe siècle dont les auteurs étaient nuls autres que les marchands allemands que Dracula avait maté. En s’inspirant de ce récit tendancieux, le romancier Stocker présentait au monde la figure de l’immortel vampire vivant dans son château transylvain, affublé dans le roman (1897) du titre de comte au lieu de son véritable titre de prince. Ce château, à l’époque une forteresse frontalière, existe toujours sous le nom de château de Bran, près de Brașov en Transylvanie.
Reste à expliquer d’où provient le nom actuel du vampire. Mircea l’Ancien, grand-père de Dracula, était un célèbre voïvode [2], gardien des frontières. Vlad II son fils, surnommé Dracul, était le père de Vlad III surnommé l’Empaleur et Dracula. Le mot drac en Roumain signifie diable et l’article ul placé après est l’équivalent de l’article « le » que le français place devant le nom. L’origine linguistique de ce mot est du latin draco qui signifie « dragon ». Vlad Dracul avait reçu ce surnom du fait que l’empereur allemand Sigismond, roi de la Hongrie depuis 1387, lui avait octroyé l’ordre du Dragon renversé, le dragon étant ici l’incarnation du diable. Sigismond avait établi cet ordre en 1408 dans le but d’exciter ses sujets contre les hérétiques et les idées des réformateurs Jan Hus et Jérôme de Prague en Bohême (fig. 1). Vlad II Dracul se méritait cet honneur pour sa défense de la Valachie contre les Turcs comme aussi son fils Vlad III Dracula [3].
Le suffixe « a » ajouté à Dracul pour former Dracula signifie un lien de parenté, en l’occurrence père et fils. Dracula n’avait pas de sens péjoratif à l’époque, bien au contraire, puisqu’il provenait d’un ordre de chevalerie tout aussi noble que les nombreux ordres dédiés à saint Georges où l’on voit le saint guerrier à cheval transperçant d’une lance un dragon, incarnation du diable. Ce n’est que plus tard que les détracteurs de Dracula ont profité de l’étymologie du mot pour lui donner une consonance infâme. En outre, Vlad III signait fièrement ses lettres du surnom Dracula et ses frères, Radu et Mircea, s’en affublaient comme aussi tous leurs descendants connus collectivement comme la maison des Drăculești [4].
L’ordre du Dragon renversé connut un tel succès qu’il devint une décoration héréditaire [5], ce qui a incité la famille à s’attribuer le surnom Dracul. Vlad II Dracul, en recevant cet ordre, fit sculpter la figure du dragon sur le linteau des portes de ses châteaux et en orna son écu et ses pièces de monnaie, le rendant ainsi une véritable marque personnelle analogue à des armoiries [6]. L’un des exemplaires sculpté en pierre est conservé au Musée national d’histoire de la Roumanie où Paula Gornescu-Vachon a été conservateur principal pendant plusieurs années. Éventuellement, l’ordre dégénéra et s’éteignit, mais son nom survécut dans celui de la puissante dynastie des Drăculești dont Vlad III Dracula, prince régnant sur la Valachie et continuateur de la lutte contre l’Empire ottoman, fut son représentant le plus illustre.
Les chevaliers de cet ordre portaient, les jours ordinaires, une croix verte fleurdelisée et, les jours solennels, le collier de l’ordre du Dragon renversé par-dessus une cape de soie verte posée sur un manteau écarlate. Les vendredis et les jours commémorant la passion du Christ, ils revêtaient une cape noire. Ce collier se composait de croix à double traverse, unies entre elles par quatre chaînes d’or. Le dragon renversé qui ornait le pendentif, selon l’une des descriptions, était émaillé de diverses couleurs à l’image du diable, avait le dos incurvé et les ailes « abattues » (fig. 1).
Souvent l’ordre se nommait simplement ordre du Dragon ou ordre hongrois du Dragon, sans doute parce que plusieurs représentations montrent un dragon qui semble très mal mené, mais demeurant debout sur ses deux ou quatre pattes (fig. 2-3) Il existe aussi plusieurs descriptions plutôt divergentes du pendentif [7].
Le roman de Stoker, aidé par l’industrie du film nord-américain et la bande dessinée, a popularisé le Dracula vampire au point que le personnage réel se perd dans les brumes du temps. Par contre, c’est l’intérêt pour la figure légendaire qui a éveillé chez les historiens le désir de connaître le personnage historique, tout aussi mystérieux que la créature fictive. Des recherches plus poussées ont révélé sa lutte acharnée contre les envahisseurs turcs et le rôle de l’ordre du Dragon renversé comme source symbolique et chevaleresque de son nom. Dracula et son château évoquent toujours un monde mystérieux où la légende se confond avec la réalité. Peu étonnant que Dracula et son image soient devenus de puissants instruments de promotion touristique. Le visage de Dracula subsiste aussi dans la réclame commerciale et l’art populaire (fig. 5).
Fig. 1 Collier de l’ordre du Dragon renversé entourant les armoiries de Sigismond Ier, roi de Hongrie et de Bohème, tiré de FAVYN, Le théâtre d’honneur ..., t. 2, p. 1275. À noter que la charte de l’ordre date de 1408 et non de 1418. Pour de plus amples renseignement concernant d’autres illustrations en ligne et diverses descriptions du collier de l’ordre, voir la note 7 ci-dessous.
Fig. 2 Pendentif de l’ordre hongrois du Dragon sur l’écharpe du grand voyageur et poète tyrolien Oswald von Wolkenstein, détail d’un portrait par Pisanello sur la page de garde d’un manuscrit conservé à l’Université d’Innsbruck. Le dragon est suspendu à une croix enflammée et s’étouffe de sa queue entortillée autour du cou.
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Fig. 3 Premier modèle du pendentif de l’ordre du Dragon d’après une ancienne gravure sur bois. Tiré de Constantin Parvulesco, « L’ordre du Dragon », voir note 7 ci-dessous.
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Fig. 4 Portrait de Vlad III (Dracula), env. 1560, conservé au château d’Ambras situé sur les hauteurs au sud d'Innsbruck, capitale du Tyrol autrichien. On pense qu’il s’agit d’une copie d’un portrait exécuté de son vivant.
Fig. 5 L’effigie de Dracula demeure d’actualité sur l’étiquette d’une bouteille de liqueur de prune nommée ţuică en roumain. Ce portrait commercial s’apparente à celui du château d’Ambras, fig. 4.
The Symbolic and Knightly Origin of the Name Dracula (summarized version)
Auguste Vachon and Paula Gornescu-Vachon
Auguste Vachon and Paula Gornescu-Vachon
The fictitious persona of Dracula created by the Irish novelist Bram Stoker has so dominated the scene of literature, movies and cartoons that the real historical figure is lost in the mist of time. The real Dracula was a prince and not a count as in the novel. His original name was Vlad to which was added the Impaler (Vlad Țepeș) because of his propensity to impale his enemies. His grandfather was Mircea the Elder, prince of Walachia, known for his crusades against the Ottoman Turks. Vlad II Dracul, the father of Vlad III Dracula, was invested with the Order of the Dragon Overturned, or simply the Order of the Dragon, founded in 1408 by the Hungarian Emperor Sigismund to combat those considered heretics or preaching new ideas such as those of the Bohemian reformers Jan Hus and Jerome of Prague. The order had several badges, some where the dragon was overturned, and others where it was upright (figs. 1-3). Vlad II displayed a dragon on his shields and coins and had it carved in stone on the lintel of his castle doors so that it became his personal emblem much the same as a coat of arms. An example of a stone lintel carved with the dragon survives in the collections of the National Museum of History of Romania where Paula Gornescu-Vachon was principal curator for a number of years.
The common people came to associate the dragon with Vlad II to whom they gave the name Dracul. Drac literally means devil in Romanian while ul is merely the article “the” placed after the word instead of before as in English. At the time, it was an honorary title derived from an order of knighthood just as noble as so many orders dedicated to Saint George where he is seen on a horse piercing with his lance a dragon representing the devil. Vlad III the Impaler proudly signed letters with his Dracula surname which was also born by his brothers Radu and Mircea and their descendants. It was only later that the enemies of Dracula used the adverse meaning of the word to paint him in an evil light. The “a” added to Dracul to form Dracula denotes relationship, in this case father and son.
The order was so popular that it became hereditary. Vlad II made the dragon the family's emblem and the descendants adopted its name as the princely dynasty of the Drăculești which reigned over Walachia.
Bram Stoker had created a vampire with no pretention of historical accuracy, but this legendary image acquired such power in literature, film and cartoons, that it aroused the interest of historians. In a sense, it is due to the work of an Irish novelist that Dracula’s epic fight against the Turks became known as well as the origin of his name which was both chivalrous and honourable. Today Dracula and his castle evoke a mysterious world where legend and reality intermix, a combination with strong tourist appeal. His face is also present in commercial advertising and in popular art (fig. 5).
The common people came to associate the dragon with Vlad II to whom they gave the name Dracul. Drac literally means devil in Romanian while ul is merely the article “the” placed after the word instead of before as in English. At the time, it was an honorary title derived from an order of knighthood just as noble as so many orders dedicated to Saint George where he is seen on a horse piercing with his lance a dragon representing the devil. Vlad III the Impaler proudly signed letters with his Dracula surname which was also born by his brothers Radu and Mircea and their descendants. It was only later that the enemies of Dracula used the adverse meaning of the word to paint him in an evil light. The “a” added to Dracul to form Dracula denotes relationship, in this case father and son.
The order was so popular that it became hereditary. Vlad II made the dragon the family's emblem and the descendants adopted its name as the princely dynasty of the Drăculești which reigned over Walachia.
Bram Stoker had created a vampire with no pretention of historical accuracy, but this legendary image acquired such power in literature, film and cartoons, that it aroused the interest of historians. In a sense, it is due to the work of an Irish novelist that Dracula’s epic fight against the Turks became known as well as the origin of his name which was both chivalrous and honourable. Today Dracula and his castle evoke a mysterious world where legend and reality intermix, a combination with strong tourist appeal. His face is also present in commercial advertising and in popular art (fig. 5).
Notes
N.B. Tous les sites ont été consultés le 11 octobre 2015.
[1] Marcel D. POPA et Horia C. MATEI, Mica Encicopedie de Istorie universala, Bucarest, Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, 1983, p. 314-315.
[2] Titre d’origine slave des souverains de certaines régions des Balkans comme la Moldavie, et la Valachie.
[3] D’Arcy Jonathan Dacre BOULTON, The Knights of the Crown, Woodbridge, The Boydell Press, 1987, p. 348-355; Honoré de SAINTE MARIE (R.P.), Dissertations historiques et critiques sur la chevalerie ancienne et moderne, séculière et régulière, avec des notes, Paris, Pierre-François Giffart, 1718, p. 134, 459-460 figure XVI : https://books.google.ca/books?id=0aJodl6Yu34C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false.
[4] Radu R. FLORESCU et Raymond T. McNALLY, Dracula, Prince of Many Faces: His Life and His Times, Boston, New York, Toronto, London, Little, Brown and Company, 1989, p. 41.
[5] Ottfried NEUBECKER, Le grand livre de l’héraldique, Bruxelles, Elsevier Séquoia, 1977, p. 218. Adaptation française de Roger Harmignies de l’Académie internationale d’héraldique.
[6] FLORESCU et McNALLY, op. cit., p. 41.
[7] Constantin PARVULESCO, « L’ordre du Dragon » dans Gazette des armes et uniformes, no 215, octobre 1991, p. 22-27 : http://fr.1001mags.com/parution/gazette-des-armes/numero-215-octobre-1991/page-22-23-texte-integral. La figure 1 provient d’André FAVYN, Le théâtre d’honneur et de chevalerie, t. 2, Paris, R. Foüet, 1620, p. 1275-1276 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k117694t/f356.image. On retrouve le même collier et pendentif chez De SAINTE MARIE, op. cit., p. 134 et 459-460, figure XVI(voir note 3). A.-M. PERROT, Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires existant chez les différens peuples du monde, Paris, Aimé André, 1820, p. 275 et planche XXXIX, no 5 (après p. 274) montre un dragon renversé multicolore suspendu par deux chaînettes à une croix à double traverse : https://books.google.ca/books?id=kwyMwE2bSDcC&pg=PP7&lpg=PP7&dq=A.-M.+PERROT,+Collection+historique+des+ordres+de+chevalerie+civils&source=bl&ots=F_ZceULJEL&sig=uqfK5LleDMXisrC8F3uY51HKkWU&hl=en&sa=X&ved=0CCUQ6AEwAWoVChMIp4Su0_S3yAIVx7geCh1KXQuv#v=onepage&q=A.-M.%20PERROT%2C%20Collection%20historique%20des%20ordres%20de%20chevalerie%20civils&f=false. Une autre description, difficile à visualiser, dépeint un médaillon orné d’un dragon à deux ailes et quatre pattes déployées, la gueules à demi entr’ouverte, le bout de la queue enroulé autour de la tête, deux fentes sur le dos, prostré et suspendu sur une croix à double traverse, semblable à une croix de Lorraine adoptée par Jeanne d’Arc, et sur la croix la devise latine « O quam misericors est Deus » (Oh, comme Dieu est miséricordieux ) et « Justus et Pius » (Juste et fidèle) ― voir la description originale dans FLORESCU et McNALLY, op. cit., p. 40. La description de D’Arcy Boulton fait état d’une croix sur le dos au lieu de deux fentes : un dragon lové, la queue entortillée autour du cou, le dos orné d’une croix rouge, l’insigne étant souvent suspendu à une croix enflammée : D’Arcy Jonathan Dacre BOULTON, « Belts, Brooches, Collars, and Crosses: The Development of the Insignia of the Monarchical Orders of Knighthood, 1325-1693 » dans Heraldry in Canada /L’Héradique au Canada, vol. 21, no 5 (décembre 1987), p. 17, 22 figure h, 23 ― voir un pendentif analogue sur le site : http://lorl.free.fr/dragono.htm. D’autres représentations du pendentif figurent sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_du_Dragon.
N.B. Tous les sites ont été consultés le 11 octobre 2015.
[1] Marcel D. POPA et Horia C. MATEI, Mica Encicopedie de Istorie universala, Bucarest, Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, 1983, p. 314-315.
[2] Titre d’origine slave des souverains de certaines régions des Balkans comme la Moldavie, et la Valachie.
[3] D’Arcy Jonathan Dacre BOULTON, The Knights of the Crown, Woodbridge, The Boydell Press, 1987, p. 348-355; Honoré de SAINTE MARIE (R.P.), Dissertations historiques et critiques sur la chevalerie ancienne et moderne, séculière et régulière, avec des notes, Paris, Pierre-François Giffart, 1718, p. 134, 459-460 figure XVI : https://books.google.ca/books?id=0aJodl6Yu34C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false.
[4] Radu R. FLORESCU et Raymond T. McNALLY, Dracula, Prince of Many Faces: His Life and His Times, Boston, New York, Toronto, London, Little, Brown and Company, 1989, p. 41.
[5] Ottfried NEUBECKER, Le grand livre de l’héraldique, Bruxelles, Elsevier Séquoia, 1977, p. 218. Adaptation française de Roger Harmignies de l’Académie internationale d’héraldique.
[6] FLORESCU et McNALLY, op. cit., p. 41.
[7] Constantin PARVULESCO, « L’ordre du Dragon » dans Gazette des armes et uniformes, no 215, octobre 1991, p. 22-27 : http://fr.1001mags.com/parution/gazette-des-armes/numero-215-octobre-1991/page-22-23-texte-integral. La figure 1 provient d’André FAVYN, Le théâtre d’honneur et de chevalerie, t. 2, Paris, R. Foüet, 1620, p. 1275-1276 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k117694t/f356.image. On retrouve le même collier et pendentif chez De SAINTE MARIE, op. cit., p. 134 et 459-460, figure XVI(voir note 3). A.-M. PERROT, Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires existant chez les différens peuples du monde, Paris, Aimé André, 1820, p. 275 et planche XXXIX, no 5 (après p. 274) montre un dragon renversé multicolore suspendu par deux chaînettes à une croix à double traverse : https://books.google.ca/books?id=kwyMwE2bSDcC&pg=PP7&lpg=PP7&dq=A.-M.+PERROT,+Collection+historique+des+ordres+de+chevalerie+civils&source=bl&ots=F_ZceULJEL&sig=uqfK5LleDMXisrC8F3uY51HKkWU&hl=en&sa=X&ved=0CCUQ6AEwAWoVChMIp4Su0_S3yAIVx7geCh1KXQuv#v=onepage&q=A.-M.%20PERROT%2C%20Collection%20historique%20des%20ordres%20de%20chevalerie%20civils&f=false. Une autre description, difficile à visualiser, dépeint un médaillon orné d’un dragon à deux ailes et quatre pattes déployées, la gueules à demi entr’ouverte, le bout de la queue enroulé autour de la tête, deux fentes sur le dos, prostré et suspendu sur une croix à double traverse, semblable à une croix de Lorraine adoptée par Jeanne d’Arc, et sur la croix la devise latine « O quam misericors est Deus » (Oh, comme Dieu est miséricordieux ) et « Justus et Pius » (Juste et fidèle) ― voir la description originale dans FLORESCU et McNALLY, op. cit., p. 40. La description de D’Arcy Boulton fait état d’une croix sur le dos au lieu de deux fentes : un dragon lové, la queue entortillée autour du cou, le dos orné d’une croix rouge, l’insigne étant souvent suspendu à une croix enflammée : D’Arcy Jonathan Dacre BOULTON, « Belts, Brooches, Collars, and Crosses: The Development of the Insignia of the Monarchical Orders of Knighthood, 1325-1693 » dans Heraldry in Canada /L’Héradique au Canada, vol. 21, no 5 (décembre 1987), p. 17, 22 figure h, 23 ― voir un pendentif analogue sur le site : http://lorl.free.fr/dragono.htm. D’autres représentations du pendentif figurent sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_du_Dragon.