Projet d’un juge d’armes de France pour la Nouvelle-France / Project of a Judge of Arms of France for New France
Projet d’un juge d’armes de France pour la Nouvelle-France
On retrouve dans le Bulletin des recherches historiques (vol. 12, 1906, p. 351), la mention suivante : « Dans une lettre du ministre au gouverneur de Beauharnois en date du 15 mai 1738, on voit que M. d'Hozier avait l'intention de s'occuper dans son ouvrage des familles nobles établies dans la Nouvelle-France. » Le ministre d’alors était Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, secrétaire d’État à la Marine et le gouverneur, Charles de Boische, marquis de Beauharnois. Le M. d’Hozier mentionné était Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny qui occupait alors la charge de juge d’armes de France et avec son père, Louis- Pierre d'Hozier, avait commencé la publication de l’Armorial général pour rendre accessible au grand public les armoiries enregistrées suite à l’édit de 1696 qui créait l’Armorial général de France. Le projet de d’Hozier pour la Nouvelle-France fait rêver à la fois héraldistes et historiens. S’il s’était exécuté, il serait beaucoup plus facile de repérer les vrais nobles et de connaître avec précision leurs armoiries. L’Armorial du Canada français d’Édouard-Zotique Massicotte et Régis Roy (1915 et 1918) et celui du même titre d’Ægidius Fauteux anciennement conservé dans la salle Gagnon de la Bibliothèque centrale de Montréal (maintenant la Grande Bibliothèque) contiennent beaucoup d’erreurs même s’ils sont le fruit d’un travail d’arrache-pied. Bien que l’édit de 1696 ne se soit pas appliqué à la Nouvelle-France, des personnes liées à son histoire, retournées en France ou y étant de passage, parfois apparentées à une famille coloniale, ont fait enregistrer leurs armoiries dans cet armorial. On peut citer en ce sens Jacques Le Ber de Senneville, fils de Jacques Le Ber anobli en 1696, qui en 1698 fait enregistrer les armories de sa famille et celle de son épouse, Marie-Anne de la Cour, dans l’Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 38, no 2 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f41.image consulté le 18 oct. 2013. Bibliothèque et Archives nationales du Québec détient le brevet d’Hozier de cet enregistrement.
Brevet de Charles-René d’Hozier, Garde de l’Armorial général de France, daté du 13 juin 1698, délivré à Roland Barrin de La Galissonière et à sa femme Catherine Bégon. Comme Roland était le père de Roland-Michel Barrin de La Galissonière, gouverneur de la Nouvelle-France de 1747 à 1749, et que Catherine était la sœur de Michel Bégon, intendant de la Nouvelle-France de 1712 à 1726, ce document nous fait connaître les armes de ces deux personnages historiques. Les Barrin de La Galissonière portaient : d’azur à trois papillons d’or et les Bégon : d’azur au chevron accompagné en chef de deux roses et en pointe d’un lion, le tout d’or. Document : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Voir aussi : Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 29, no 2 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f32.image consulté le 18 oct. 2013.
On retrouve dans le Bulletin des recherches historiques (vol. 12, 1906, p. 351), la mention suivante : « Dans une lettre du ministre au gouverneur de Beauharnois en date du 15 mai 1738, on voit que M. d'Hozier avait l'intention de s'occuper dans son ouvrage des familles nobles établies dans la Nouvelle-France. » Le ministre d’alors était Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, secrétaire d’État à la Marine et le gouverneur, Charles de Boische, marquis de Beauharnois. Le M. d’Hozier mentionné était Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny qui occupait alors la charge de juge d’armes de France et avec son père, Louis- Pierre d'Hozier, avait commencé la publication de l’Armorial général pour rendre accessible au grand public les armoiries enregistrées suite à l’édit de 1696 qui créait l’Armorial général de France. Le projet de d’Hozier pour la Nouvelle-France fait rêver à la fois héraldistes et historiens. S’il s’était exécuté, il serait beaucoup plus facile de repérer les vrais nobles et de connaître avec précision leurs armoiries. L’Armorial du Canada français d’Édouard-Zotique Massicotte et Régis Roy (1915 et 1918) et celui du même titre d’Ægidius Fauteux anciennement conservé dans la salle Gagnon de la Bibliothèque centrale de Montréal (maintenant la Grande Bibliothèque) contiennent beaucoup d’erreurs même s’ils sont le fruit d’un travail d’arrache-pied. Bien que l’édit de 1696 ne se soit pas appliqué à la Nouvelle-France, des personnes liées à son histoire, retournées en France ou y étant de passage, parfois apparentées à une famille coloniale, ont fait enregistrer leurs armoiries dans cet armorial. On peut citer en ce sens Jacques Le Ber de Senneville, fils de Jacques Le Ber anobli en 1696, qui en 1698 fait enregistrer les armories de sa famille et celle de son épouse, Marie-Anne de la Cour, dans l’Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 38, no 2 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f41.image consulté le 18 oct. 2013. Bibliothèque et Archives nationales du Québec détient le brevet d’Hozier de cet enregistrement.
Brevet de Charles-René d’Hozier, Garde de l’Armorial général de France, daté du 13 juin 1698, délivré à Roland Barrin de La Galissonière et à sa femme Catherine Bégon. Comme Roland était le père de Roland-Michel Barrin de La Galissonière, gouverneur de la Nouvelle-France de 1747 à 1749, et que Catherine était la sœur de Michel Bégon, intendant de la Nouvelle-France de 1712 à 1726, ce document nous fait connaître les armes de ces deux personnages historiques. Les Barrin de La Galissonière portaient : d’azur à trois papillons d’or et les Bégon : d’azur au chevron accompagné en chef de deux roses et en pointe d’un lion, le tout d’or. Document : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Voir aussi : Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 29, no 2 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f32.image consulté le 18 oct. 2013.
Certificate of registration dated 25 June 1698 issued by Charles-René d’Hozier, Garde de l’Armorial général de France, in favour of Roland Barrin de La Galissonière and his wife Catherine Bégon. Since Roland was the father of Roland-Michel Barrin de La Galissonière, governor of New France from 1747 to 1749 and Catherine was the sister of Michel Bégon, intendant of New France from 1712 to 1726, this document reveals the arms of both historical figures. The arms of the Barrin de La Galissonière are: Azure three butterflies Or and those of the Bégon are: Azure a chevron between two roses in chief and a lion rampant in base all Or. Document: Bibliothèque et Archives nationales du Québec. See also: Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 29, no 2:http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f32.image consulted 18 Oct. 2013.
Project of a Judge of Arms of France for New France
The Bulletin des recherches historiques (vol. 12, 1906, p. 351) informs us that : “In a letter dated 15 May 1738 to Governor de Beauharnois, the Minister revealed that Mr. d’Hozier wanted to devote a section of his work to the noble families established in New France.” The minister at that time was Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, Secretary of State for the Marine, and the governor, Charles de Boische, marquis de Beauharnois. The Mr. d’Hozier mentioned was Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny, then Judge of Arms of France, who with his father, Louis- Pierre d'Hozier, had begun the publication of Armorial general to make known to the broad public the arms registered in theArmorial général de France following an edict of the king in 1696 . That d’Hozier’s project for New France never saw the light of day is a source of regret for today’s heraldists and historians. With such a work, it would have been much easier to identify the true nobles and to know precisely what arms they used. The Armorial du Canada français of Édouard-Zotique Massicotte and Régis Roy (1915 and 1918), and that of Ægidius Fauteux with the same title, formerly kept in the Gagnon Room of the Montreal’s Central Library (now Grande Bibliothèque), contains a number of errors although it is the fruit of painstaking research. Even if the edict of 1696 was not enforced in New France, many persons linked to its history, such as those having returned to France, visiting their homeland or belonging to the same families as those in the colony registered their arms in response to the edict. Jacques Le Ber de Senneville, son of Jacques Le Ber ennobled in 1696, presents a good example of this. In 1698, he registered his arms and those of his wife in the Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 38, no 2: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f41.image consulted 18 Oct. 2013. Bibliothèque et Archives nationales du Québec holds the d’Hozier certificate of this registration.
The Bulletin des recherches historiques (vol. 12, 1906, p. 351) informs us that : “In a letter dated 15 May 1738 to Governor de Beauharnois, the Minister revealed that Mr. d’Hozier wanted to devote a section of his work to the noble families established in New France.” The minister at that time was Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, Secretary of State for the Marine, and the governor, Charles de Boische, marquis de Beauharnois. The Mr. d’Hozier mentioned was Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny, then Judge of Arms of France, who with his father, Louis- Pierre d'Hozier, had begun the publication of Armorial general to make known to the broad public the arms registered in theArmorial général de France following an edict of the king in 1696 . That d’Hozier’s project for New France never saw the light of day is a source of regret for today’s heraldists and historians. With such a work, it would have been much easier to identify the true nobles and to know precisely what arms they used. The Armorial du Canada français of Édouard-Zotique Massicotte and Régis Roy (1915 and 1918), and that of Ægidius Fauteux with the same title, formerly kept in the Gagnon Room of the Montreal’s Central Library (now Grande Bibliothèque), contains a number of errors although it is the fruit of painstaking research. Even if the edict of 1696 was not enforced in New France, many persons linked to its history, such as those having returned to France, visiting their homeland or belonging to the same families as those in the colony registered their arms in response to the edict. Jacques Le Ber de Senneville, son of Jacques Le Ber ennobled in 1696, presents a good example of this. In 1698, he registered his arms and those of his wife in the Armorial général de France, vol. 31, La Rochelle, p. 38, no 2: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110596b/f41.image consulted 18 Oct. 2013. Bibliothèque et Archives nationales du Québec holds the d’Hozier certificate of this registration.