Les armes personnelles sur des cartes du Canada
Par Auguste Vachon, héraut Outaouais émérite
Les armoires personnelles sur les cartes géographiques honorent un personnage important dont le cartographe veut s’assurer le patronage et qui parfois autorise aussi la publication de l’œuvre. Autrefois, la faveur et la protection des grands étaient essentielles, particulièrement pour obtenir l’imprimatur, ou droit d’impression, que dispensaient un souverain ou encore un dignitaire de l’État ou de l’Église. On constate que les dédicaces de cartographes qui accompagnent les armoiries sont généralement d’une grande humilité, par exemple : « votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur ». Les cartes armoriées présentent parfois des modifications aux armes traditionnelles qui peuvent être des marques spécifiques pour une personne ou une lignée (brisures) ou qui sont entièrement fantaisistes.
Une première carte ornée d’armoiries personnelles est celles du cartographe, graveur et éditeur flamand Cornelius de Jode, consacrée à l’Amérique du Nord, du Canada jusqu’à la Floride. L’inscription latine est claire sauf peut-être pour Baccalaos (morues) désignant Terre-Neuve et Corterealis, nom que l’explorateur portugais, Gaspard Corte Real, avait donné à la côte du Labrador (fig. 1) [ 1].
Une première carte ornée d’armoiries personnelles est celles du cartographe, graveur et éditeur flamand Cornelius de Jode, consacrée à l’Amérique du Nord, du Canada jusqu’à la Floride. L’inscription latine est claire sauf peut-être pour Baccalaos (morues) désignant Terre-Neuve et Corterealis, nom que l’explorateur portugais, Gaspard Corte Real, avait donné à la côte du Labrador (fig. 1) [ 1].
Fig. 1 Titre d’une carte par Cornelius de Jode. Le titre latin se traduit : Amérique du Nord, Floride, Terre-Neuve, Canada, Labrador. Bibliothèque et Archives Canada.
Cette carte porte la dédicace (fig. 2) :
« Generoso, atq3 Magnifico Dño, Dño Theodorico Echter, á Mespelbrũ, Sacr. Cæsar. Maiestti., et Reuersmo. Principi. Episcopo Herbipolensi a consilijs primo &c. Cornelius de Iudæis Antverp. D.D. Ao. MDLXXXXIII. »
Laquelle signifie :
« Noble et estimé seigneur, seigneur Théodoric Echter de Mespelbrunn, Sainte Majesté Impériale et révérendissime prince-évêque de Würzburg (Herbipolensis) premier conseiller etc. Cornelius de Jode, Anvers, 1593 apr. J.-C. »
« Generoso, atq3 Magnifico Dño, Dño Theodorico Echter, á Mespelbrũ, Sacr. Cæsar. Maiestti., et Reuersmo. Principi. Episcopo Herbipolensi a consilijs primo &c. Cornelius de Iudæis Antverp. D.D. Ao. MDLXXXXIII. »
Laquelle signifie :
« Noble et estimé seigneur, seigneur Théodoric Echter de Mespelbrunn, Sainte Majesté Impériale et révérendissime prince-évêque de Würzburg (Herbipolensis) premier conseiller etc. Cornelius de Jode, Anvers, 1593 apr. J.-C. »
Fig. 2 Dédicace armoriée à Théodoric Echter de Mespelbrunn. Il s’agit en effet des titres et armoiries de Jules Echter de Mespelbrunn. Bibliothèque et Archives Canada.
Les de Jode, Gérard, le père, et Cornélius, le fils, étaient cartographes, graveurs et éditeurs à Anvers. Le nom latin de Judæis indique qu’il s’agit d’un nom hébreu, mais pendant la Réforme Gérard se dit calviniste, du moins en 1584-1585. Après la reprise d’Anvers par les Espagnols en 1585, il semble avoir abandonné son orientation réformiste pour devenir catholique. Selon les clauses de la reddition, les protestants devaient quitter la ville dans un délai de deux ans. Le fait que les de Jode y étaient restés et qu’ils dédiaient leurs œuvres à un prélat catholique semble militer dans le sens d’un revirement d’adhésion religieuse.
Les armes qui y figurent sont bien celles des Echter de Mespelbrunn, notamment : d'azur à la bande d'argent chargée de trois annelets du champ, et pour cimier : deux proboscides aux armes de l'écu (sur la proboscide à dextre la bande est transformée en barre). En plus des armes, on retrouve sur cette carte un bateau attaqué par des Inuit [2] et six représentants des Premières Nations.
Mais qui était ce Théodoric Echter dont le nom est aussi présent sur une carte d’Europe Nova totius Europae tabula créée par Gérard de Jode et une carte intitulée Brasilia et Peruvia par Cornélius, les deux publiées à Anvers en 1593? Comme celui revêtu de la dignité de prince-évêque de Würzburg (Allemagne) en 1593 était Jules Echter de Mespelbrunn, on doit conclure que le personnage désigné est bel et bien lui, d’autant plus qu’il ne semble pas exister à l’époque de figure historique nommée Théodoric Echter de Mespelbrunn. S’agit-il d’une erreur ou d’une substitution voulue? La chose demeure plutôt mystérieuse, mais il semble assuré que les de Jode n’avaient pas intérêt à s’attirer les foudres du prince-évêque, fer de lance de la Contre-Réforme.
La présence des armoiries du prince-évêque signifie qu’il avait accordé l’imprimatur au cartographe qui lui dédie sa carte. Ceci s’exprimait souvent par des formules d’usage, par exemple, les estampes et autres publications en Allemagne et en Autriche avant 1806 portaient la mention : « Cum gratia et privilegio Sac[rae] Caes[areae] Maj[estatis] » (Avec l’approbation et la permission de Sa Sacrée Majesté Impériale) [3].
Sur une carte de Marc Lescarbot, « Figure du Port Royal en la Nouvelle France » (1609), les armes de France et de Navarre apparaissent à droite accompagnées à gauche des armes de Jean de Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, gouverneur de Port-Royal [4]. Les armes du gouverneur se blasonnent de sable au lion d’argent armé, lampassé et couronné d’or, mais sur la carte, le lion n’est pas couronné, un casque de front avec plusieurs grilles et des lambrequins somme l’écu et une tête de léopard sert de cimier. Le support dextre est un hibou et le support senestre semble être une aigle [féminin en héraldique] (fig. 3). Dans l’héraldique française, des ajouts ne faisant pas partie des armoiries originales peuvent apparaître librement. C’est peut-être le cas ici.
Les armes qui y figurent sont bien celles des Echter de Mespelbrunn, notamment : d'azur à la bande d'argent chargée de trois annelets du champ, et pour cimier : deux proboscides aux armes de l'écu (sur la proboscide à dextre la bande est transformée en barre). En plus des armes, on retrouve sur cette carte un bateau attaqué par des Inuit [2] et six représentants des Premières Nations.
Mais qui était ce Théodoric Echter dont le nom est aussi présent sur une carte d’Europe Nova totius Europae tabula créée par Gérard de Jode et une carte intitulée Brasilia et Peruvia par Cornélius, les deux publiées à Anvers en 1593? Comme celui revêtu de la dignité de prince-évêque de Würzburg (Allemagne) en 1593 était Jules Echter de Mespelbrunn, on doit conclure que le personnage désigné est bel et bien lui, d’autant plus qu’il ne semble pas exister à l’époque de figure historique nommée Théodoric Echter de Mespelbrunn. S’agit-il d’une erreur ou d’une substitution voulue? La chose demeure plutôt mystérieuse, mais il semble assuré que les de Jode n’avaient pas intérêt à s’attirer les foudres du prince-évêque, fer de lance de la Contre-Réforme.
La présence des armoiries du prince-évêque signifie qu’il avait accordé l’imprimatur au cartographe qui lui dédie sa carte. Ceci s’exprimait souvent par des formules d’usage, par exemple, les estampes et autres publications en Allemagne et en Autriche avant 1806 portaient la mention : « Cum gratia et privilegio Sac[rae] Caes[areae] Maj[estatis] » (Avec l’approbation et la permission de Sa Sacrée Majesté Impériale) [3].
Sur une carte de Marc Lescarbot, « Figure du Port Royal en la Nouvelle France » (1609), les armes de France et de Navarre apparaissent à droite accompagnées à gauche des armes de Jean de Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, gouverneur de Port-Royal [4]. Les armes du gouverneur se blasonnent de sable au lion d’argent armé, lampassé et couronné d’or, mais sur la carte, le lion n’est pas couronné, un casque de front avec plusieurs grilles et des lambrequins somme l’écu et une tête de léopard sert de cimier. Le support dextre est un hibou et le support senestre semble être une aigle [féminin en héraldique] (fig. 3). Dans l’héraldique française, des ajouts ne faisant pas partie des armoiries originales peuvent apparaître librement. C’est peut-être le cas ici.
Fig. 3 Armoiries de Jean de Biencourt de Poutrincourt sur une carte intitulée « Figure du port Royal en la Nouvelle France » (1609), dans Marc Lescarbot, Histoire de la Nouvelle-France, Paris : Jean Millot, 1611, en regard de p. 454.
Une autre carte manuscrite des Grands-Lacs vers 1675, par Louis Jolliet et Jean-Baptiste-Louis Franquelin, intitulée « Carte de la découverte du Sr. Jolliet, où l’on voit la communication du fleuve St Laurens avec les lacs Frontenac … », porte les armoiries de Louis de Buade, comte de Palluau et de Frontenac, d’azur à trois pattes de griffon d’or, sommées d’une couronne de comte et ayant deux griffons pour supports (fig. 4) [5]. Il semble que les supports, qui apparaissaient aussi sur le sceau de Frontenac, sont des ajouts aux armes originales.
Fig. 4 Armoiries de Frontenac sur une carte des Grands-Lacs vers 1675. Service historique de la Marine, Vincennes, France, Recueil 67 (ancien 4044B), no 37.
Les armoiries de Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, qui succéda à son père, le Grand Colbert, comme secrétaire d’État à la Marine en 1683, figurent sur une carte de 1685 par Alexis Hubert Jaillot [6]. Elles sont d’or à la couleuvre ondoyante d’azur posée en pal, l’écu étant sommé d’une couronne de marquis. Les tenants, qui semblent fantaisistes, sont deux angelots, celui à dextre près d’un chien et tenant un flambeau, celui à senestre à côté d’un cheval et tenant un foudre [masculin en héraldique] (fig. 5).
Fig. 5 Armoiries de Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay sur une carte de 1685. Bibliothèque et Archives Canada, NMC 6349.
Les armes de Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'État à la Marine, ministre responsable des colonies, figurent dans le coin supérieur gauche d’une « Carte du gouvernement des Trois Rivières… » de 1709 « par le Sr. [Gédéon de] Catalogne Lieutenant des troupes et dressée par Jean Baptiste Decoüagne ». Elles se blasonnent : écartelé, au 1 et 4, d’azur semé de roses d’or, au franc quartier d’hermine, au 2 et 3, d’argent à trois lézards montant de sinople (fig. 6).
Fig. 6 Armes de Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain sur une carte de la région de Trois-Rivières par Jean Baptiste Decoüagne, 1709. Bibliothèque nationale, Paris : Département des cartes et plans, Service de la Marine, portefeuille 127, 2.
Une seconde carte du « Gouvernement de Québec… » montre les mêmes armoiries avec une inscription analogue. Les deux cartes s’accompagnent chacune d’un cartouche montrant respectivement une vue de la ville de Trois-Rivières et l’autre de la ville de Québec [7]. Une autre carte du « Canada ou Nouvelle-France » de 1699 par de Fonville est ornée des armoiries des Phélypeaux et dédiée à Louis Phélypeaux, comte de Maurepas, ministre et secrétaire d'État, surintendant général de la Marine, en effet le prédécesseur de Pontchartrain [8].
Les Armoiries de Roland Michel Barrin, marquis de la Galissonnière, gouverneur de la Nouvelle-France, illustrent un plan de la ville de Montréal, par Jean-Baptiste de Coüagne, 1749 [9]. Le dessin est fidèle au blason, d’azur à trois papillons d’or, mais l’artiste a choisi une variété de papillons à ailes étroites (fig. 7). Les lions qui supportent l’écu sont probablement des ajouts décoratifs.
Les Armoiries de Roland Michel Barrin, marquis de la Galissonnière, gouverneur de la Nouvelle-France, illustrent un plan de la ville de Montréal, par Jean-Baptiste de Coüagne, 1749 [9]. Le dessin est fidèle au blason, d’azur à trois papillons d’or, mais l’artiste a choisi une variété de papillons à ailes étroites (fig. 7). Les lions qui supportent l’écu sont probablement des ajouts décoratifs.
Fig. 7 Armoiries de Roland Michel Barrin, marquis de la Galissonnière sur un plan de la ville de Montréal par Jean-Baptiste de Coüagne, 1749, Archives Nationales de France, Centre des archives d’Outre-mer 03 DFC 488A. Pour une autre représentation de ses armoiries, voir : Projet d’un juge d’armes de France pour la Nouvelle-France / Project of a Judge of Arms of France for New France
Les armoiries de Walter Douglas (1670-1739), capitaine-général et gouverneur général des Îles Sous-le-Vent, qui font partie des Petites Antilles, ornent une carte de 1715 par Herman Moll intitulée : « A new and exact map of the dominions of the King of Great Britain on ye continent of North America… » [10]. Les armes qui accompagnent sa dédicace sont celles traditionnellement associées aux Douglas : d'argent à un cœur de gueules surmonté d'une couronne royale d'or, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent (fig. 8). La devise Sapientia et virtus est celle des Douglas du domaine de Badds dans le comté de Midlothian en Écosse. Le cimier, un bras armé tenant une épée, semble être spécifique à Walter.
Fig. 8 Armoiries et dédicace à Walter Douglas, sur une carte de l’Amérique du Nord, par Herman Moll, 1715. Bibliothèque et Archives Canada.
Une dernière carte qui contient les armoiries de la Nouvelle-Écosse et de sept baronnets de la Nouvelle-Écosse s’intitule « A Plan of the Harbour of Chebucto and Town of Halifax » (fig. 9). Il est à noter que le support senestre des armoiries de la Nouvelle-Écosse n’est pas l’Amérindien avec coiffe et jupe de plumes comme aujourd’hui, mais l’homme sauvage ayant les reins ceints de feuillage. Les baronnets de la Nouvelle-Écosse sont 1) John Gascoigne de Lasingcroft, Parlington et Barnbow (Yorkshire), créé le 8 juin 1635; 2) Arthur Pilkington (Chevet Hall, Yorkshire) créé le 29 juin 1635; 3) Henry De Slingsby (Sriven Hall, Scriven, Knaresborough, Yorkshire), créé le 2 mars 1638; 4) Gilbert Pickering de Titchmarsh (comté de Northampton), créé le 5 juin 1628; 5) Edward Longueville de Wolverton (Buckinghamshire), créé le 17 décembre 1638; 6) Edward Musgrave de Hayton Castle (Barnsley Park, Gloucestershire), créé le 28 octobre 1638; 7) Amos Meredith (Marston, Devonshire), créé le 2 janvier 1639 [11].
Fig. 9 Carte publiée dans Gentleman’s Magazine, juillet 1750, entre p. 294 et 295. Bibliothèque et Archives Canada
IV Conclusion
La richesse héraldique remarquable des cartes géographiques canadiennes mérite d’être répertoriée et étudiée au même titre que les armoiries sur d’autres objets comme des services de table, des sceaux, des ex-libris, des pierres tombales, châteaux et manoirs, etc. Comme les armories personnelles sur les cartes sont celles d’une personne précise, on peut parfois y discerner des brisures propres à cette personne ou à sa lignée. Les dédicaces qui accompagnent les armes étalent les titres de leur détenteur et parfois soulèvent des interrogations comme dans le cas des armoiries de Théodoric (Jules) Echter de Mespelbrunn. Cet article n’offrant qu’un échantillon de ce qui existe, il reste une étude plus complète à faire dans le domaine. Il serait avantageux de créer un inventaire descriptif de ces cartes qui soulignent l’importance de l’héraldique comme science auxiliaire de la géographie et de l’histoire. Les cartes dont il est question ici se retrouvent sur les sites cités dans les notes de fin de document 1, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
La richesse héraldique remarquable des cartes géographiques canadiennes mérite d’être répertoriée et étudiée au même titre que les armoiries sur d’autres objets comme des services de table, des sceaux, des ex-libris, des pierres tombales, châteaux et manoirs, etc. Comme les armories personnelles sur les cartes sont celles d’une personne précise, on peut parfois y discerner des brisures propres à cette personne ou à sa lignée. Les dédicaces qui accompagnent les armes étalent les titres de leur détenteur et parfois soulèvent des interrogations comme dans le cas des armoiries de Théodoric (Jules) Echter de Mespelbrunn. Cet article n’offrant qu’un échantillon de ce qui existe, il reste une étude plus complète à faire dans le domaine. Il serait avantageux de créer un inventaire descriptif de ces cartes qui soulignent l’importance de l’héraldique comme science auxiliaire de la géographie et de l’histoire. Les cartes dont il est question ici se retrouvent sur les sites cités dans les notes de fin de document 1, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
Personal Arms on Canadian Maps (Summary)
Older Canadian maps are rich in personal armorial bearings, which serve as a dedication to a dignitary who sometimes also authorizes the publication of the map. This article, which is a sampling of what exists, relates to the arms of: Julius Echter von Mespelbrunn, Prince-Bishop of Würzburg and patron of the cartographers Gerard and Cornelius de Jode ( Fig. 1 & 2); Jean de Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, governor of Port-Royal (Fig. 3); Louis de Buade, comte de Palluau et Frontenac, governor general of New France (Fig. 4); Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, secretary of state of France for the navy (Fig. 5) Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secretary of state of France for the navy (Fig. 6); Michel Barrin, marquis de la Galissonnière, governor general of New France (Fig. 7); Walter Douglas, captain-general and governor general of the Leeward Islands (Fig. 8); the arms of Nova Scotia and those of seven Baronets of Nova Scotia, namely: 1) John Gascoigne of Lasingcroft, Parlington and Barnbow (Yorkshire), created 8 June 1635; 2) Arthur Pilkington (Chevet Hall, Yorkshire), created 29 June 1635; 3) Henry De Slingsby (Sriven Hall, Scriven, Knaresborough, Yorkshire), created 2 March 1638; 4) Gilbert Pickering of Titchmarsh (Northampton), created 5 June 1628; 5) Edward Longueville de Wolverton (Buckinghamshire), created 17 December 1638; 6) Edward Musgrave of Hayton Castle (Barnsley Park, Gloucestershire), created 28 October 1638; 7) Amos Meredith (Marston, Devonshire), created 2 January 1639 (Fig. 9).
Because the arms on these maps are individual ones, they sometimes contain modifications to the traditional arms that are specific to a person or lineage. The dedications accompanying the arms give us the various titles of the armiger and sometimes raise question marks, as in the case of Echter von Mespelbrunn who is called Theodorico on the map rather than Julius, his real name. Personal arms on maps highlight the importance of heraldry as an auxiliary science to geography and history. They illustrate the heraldic wealth of maps in general, a source of information that should be inventoried and studied just as are arms on tableware, seals, bookplates, tombstones, castle and manors, etc. The maps mentioned in this article can be found on the sites quoted in endnotes 1, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10. A.V.
Because the arms on these maps are individual ones, they sometimes contain modifications to the traditional arms that are specific to a person or lineage. The dedications accompanying the arms give us the various titles of the armiger and sometimes raise question marks, as in the case of Echter von Mespelbrunn who is called Theodorico on the map rather than Julius, his real name. Personal arms on maps highlight the importance of heraldry as an auxiliary science to geography and history. They illustrate the heraldic wealth of maps in general, a source of information that should be inventoried and studied just as are arms on tableware, seals, bookplates, tombstones, castle and manors, etc. The maps mentioned in this article can be found on the sites quoted in endnotes 1, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10. A.V.
Notes
[1] Voir cette carte sur le site : http://collectionscanada.gc.ca/pam_archives/index.php?fuseaction=genitem.displayEcopies&lang=eng&rec_nbr=4140897&title=Americae+par+borealis%2C+Florida%2C+Baccalaos%2C+Canada%2C+Corterealis.+A+Cornelio+de+Iudaeis+in+luce+edita.+Dedication%3A+Generoso...+Theodorico+Echter...+Cornelius+de+Iudaeis%2C+Antverp.+D.D.A.%C2%B0+MDLXXXXIII.+%5Bcartographic+material%5D.+&ecopy=n0006579&new_width=100, consulté le 29 nov. 2013.
[2] Il s’agit probablement de l’attaque sur un bateau de Frobisher lors de son expédition à l’île de Baffin en 1577, scène dessinée par John White.
[3] A. Hyatt MAYOR, Prints and People: a Social History of Printed Pictures, New York, The Metropolitan Museum of Art, 1971, s.p., après l’illustration 752.
[4] Voir cette carte sur le site : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8595933t.r=.langFR, consulté le 29 nov. 2013.
[5] Voir cette carte sur le site : http://rla.unc.edu/Mapfiles/HMC2/F29-1 -2.jpg , consulté le 29 avril 2013.
[6] Voir cette carte sur le site : http://www.crccf.uottawa.ca/passeport/I/IA1c/IA1c03-1_b.html, consulté le 29 nov. 2013.
[7] Les originaux appartiennent à la Bibliothèque nationale de France, Département des cartes et plans, Service hydrographique de la Marine, portefeuille 127. Voir ces deux cartes et d’autres sur le site : http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&q=catalogne&lang=fr&f_free_access=fayes&p=1&f_typedoc=cartes, consulté le 2 déc. 2013.
[8] Eric FLAUM, Discovery: Exploration Through the Centuries, Toronto: Michael Friedman Publishing Group, 1990, p. 160. Voir aussi le site : http://www.wikigallery.org/wiki/painting_219835/Fonville/Map-of-Nouvelle-France-Canada , consulté le 2 déc. 2013.
[9] Voir cette carte sur le site : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ulysse/notice?id=FR%20CAOM%2003DFC488A, consulté le 29 nov. 2013.
[10] Voir cette carte sur le site : http://collectionscanada.gc.ca/pam_archives/index.php?fuseaction=genitem.displayEcopies&lang=eng&rec_nbr=3924682&title=A+new+and+exact+map+of+the+dominions+of+the+King+of+Great+Britain+on+ye+continent+of+North+America+%5Bcartographic+material%5D+%3A+containing+Newfoundland%2C+New+Scotland%2C+New+England%2C+New+York%2C+New+Jersey%2C+Pensilvania%2C+Maryland%2C+Virginia+and+Carolina&ecopy=e008319489-v6, consulté le 29 nov. 2013.
[11] Auguste VACHON, « Insects, Beasts and Coats of Arms » dans Heraldry in Canada/L’Héraldique au Canda, juin 1983, p. 28-32. L’article donne les blasons des armoiries.
[1] Voir cette carte sur le site : http://collectionscanada.gc.ca/pam_archives/index.php?fuseaction=genitem.displayEcopies&lang=eng&rec_nbr=4140897&title=Americae+par+borealis%2C+Florida%2C+Baccalaos%2C+Canada%2C+Corterealis.+A+Cornelio+de+Iudaeis+in+luce+edita.+Dedication%3A+Generoso...+Theodorico+Echter...+Cornelius+de+Iudaeis%2C+Antverp.+D.D.A.%C2%B0+MDLXXXXIII.+%5Bcartographic+material%5D.+&ecopy=n0006579&new_width=100, consulté le 29 nov. 2013.
[2] Il s’agit probablement de l’attaque sur un bateau de Frobisher lors de son expédition à l’île de Baffin en 1577, scène dessinée par John White.
[3] A. Hyatt MAYOR, Prints and People: a Social History of Printed Pictures, New York, The Metropolitan Museum of Art, 1971, s.p., après l’illustration 752.
[4] Voir cette carte sur le site : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8595933t.r=.langFR, consulté le 29 nov. 2013.
[5] Voir cette carte sur le site : http://rla.unc.edu/Mapfiles/HMC2/F29-1 -2.jpg , consulté le 29 avril 2013.
[6] Voir cette carte sur le site : http://www.crccf.uottawa.ca/passeport/I/IA1c/IA1c03-1_b.html, consulté le 29 nov. 2013.
[7] Les originaux appartiennent à la Bibliothèque nationale de France, Département des cartes et plans, Service hydrographique de la Marine, portefeuille 127. Voir ces deux cartes et d’autres sur le site : http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&q=catalogne&lang=fr&f_free_access=fayes&p=1&f_typedoc=cartes, consulté le 2 déc. 2013.
[8] Eric FLAUM, Discovery: Exploration Through the Centuries, Toronto: Michael Friedman Publishing Group, 1990, p. 160. Voir aussi le site : http://www.wikigallery.org/wiki/painting_219835/Fonville/Map-of-Nouvelle-France-Canada , consulté le 2 déc. 2013.
[9] Voir cette carte sur le site : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ulysse/notice?id=FR%20CAOM%2003DFC488A, consulté le 29 nov. 2013.
[10] Voir cette carte sur le site : http://collectionscanada.gc.ca/pam_archives/index.php?fuseaction=genitem.displayEcopies&lang=eng&rec_nbr=3924682&title=A+new+and+exact+map+of+the+dominions+of+the+King+of+Great+Britain+on+ye+continent+of+North+America+%5Bcartographic+material%5D+%3A+containing+Newfoundland%2C+New+Scotland%2C+New+England%2C+New+York%2C+New+Jersey%2C+Pensilvania%2C+Maryland%2C+Virginia+and+Carolina&ecopy=e008319489-v6, consulté le 29 nov. 2013.
[11] Auguste VACHON, « Insects, Beasts and Coats of Arms » dans Heraldry in Canada/L’Héraldique au Canda, juin 1983, p. 28-32. L’article donne les blasons des armoiries.