Les armoiries de Claude de Ramezay
Auguste Vachon, héraut Outaouais émérite
La documentation disponible sur les armoiries de la famille de Ramezay et, en particulier, sur celles de Claude de Ramezay, gouverneur de Trois-Rivières, de Montréal et de la Nouvelle-France par intérim, a donné lieu à beaucoup de spéculation. Heureusement, en jumelant un blasonnement contenu dans un document de 1701 confirmant la noblesse de Ramezay avec un cachet armorié de son fils, il est maintenant possible d’établir avec un haut degré de certitude le contenu des armoiries des Ramezay de la Nouvelle-France.
Un jugement daté du 1er juin 1701, reconnait l’état de noblesse de Claude de Ramezay et décrit ainsi ses armes : d’azur au bélier issant d’or à quatre bandes deux de gueules et deux d’or aux quatre étoiles d’or [1]. E.-Z. Massicotte critique sévèrement ce blasonnement [2]. Il juge la description impossible à dessiner, entre autres, parce que la position des étoiles n’est pas spécifiée. Il aurait pu ajouter que l’agencement des bandes n’est pas non plus très clair. Il critique particulièrement le fait que cette composition va à l’encontre d’une règle de l’héraldique qui veut qu’on évite de mettre une couleur sur une couleur ou un métal sur un métal, les bandes rouges sur fond bleu allant à l’encontre de cette règle. Mais il s’agit d’un énoncé général auquel les exceptions et entorses sont si fréquentes qu’on ne doit pas l’évoquer pour affirmer qu’un blasonnement est nécessairement fautif. Massicotte poursuit : « … le bélier est dit issant, sans que l’on indique d’où il sort … ». S’il est vrai que cette précision est parfois nécessaire, souvent elle ne l’est pas. En l’occurrence, si un animal issant est placé entre quatre bandes, il sort de la bande immédiatement au-dessous sans qu’il soit utile de le préciser. Il en va de même pour un animal issant au dessus d’une partition ou encore d’un animal sur une pièce qui sort du bas de la pièce.
Massicotte recherchait une description plus complète des armoiries. Xavier du Pavillon, un descendant des Ramezay du Canada en France, lui a communiqué un blasonnement qu’il disait provenir de l’Armorial de Potier de Courcy, notamment : d’azur, au bélier issant d’or, accompagné de deux bandes tranchées de gueules et d’or et cantonné de quatre étoiles d’or [3]. Massicotte constate que cette description précise « … la position des quatre étoiles, cependant, il ne résout rien quant au reste : toujours issant et les bandes sont devenues tranchées, ce qui n’a aucune signification. » Pourtant il est évident que le bélier sort de la bande placée du côté de la pointe de l’écu et « tranchées » indique que les bandes sont divisées par une ligne diagonale allant de leur angle supérieur gauche à leur angle inférieur droit, le rouge étant dans le haut et l’or dans le bas, deux couleurs qui, dans cette description, demeurent associées à la famille comme dans le document de 1701. Le blasonnement est évidement sans faute et représente sans doute des armoiries spécifiques à une branche de la famille, peut-être une branche de Bretagne puisque Potier de Courcy était spécialiste des familles bretonnes. Claude de Ramezay, pour sa part, provenait de Bourgogne.
M. du Pavillon possédait la matrice d’un petit sceau gravé aux armes des Bellot et Ramezay en écartèlement dont nous ne connaissons pas la date [4]. Il fit parvenir une empreinte de ce sceau à un héraldiste français et à Massicotte. Ce dernier rapporte ainsi l’opinion de son collègue français :
« L’empreinte du cachet permet de rectifier les erreurs des descriptions de 1701 et de Potier de Courcy et de donner un sens aux expressions vicieuses qu’elles contiennent. Vous remarquerez que les bandes de l’empreinte comportent deux traits intérieurs chacune. Dès lors, l’explication probable serait celle-ci d’azur au bélier ou tête de bélier d’or, accompagné de deux bandes aussi d’or, remplies de gueules et cantonné de quatre étoile d’or. »
Rappelons à nouveau que le blasonnement de 1701 est incomplet parce qu’on doit deviner lesquels des bandes, rouge ou or, sont les plus près du bélier et on ne sait pas du tout où se trouvent les étoiles, mais rien ne prouve que les renseignements qu’il donne quant aux meubles, leur émail et leur nombre, soient erronés. Que le collègue français ait interprété le bélier issant comme possiblement une tête de bélier n’est pas particulièrement surprenant, puisqu’un animal issant ne montre que la tête, les pattes devant et très peu du buste [5]. Qu’il interprète les quatre bandes comme étant seulement deux de chaque côté et étant d’or remplies de rouge ne tient pas la route, comme nous le verrons.
Massicotte résume son étude du sceau de la façon suivante : « L’examen de l’empreinte qui m’avait été envoyée me fit constater que les bandes n’étaient pas remplies de gueules, mais d’azur, comme le champ, que ce pouvait donc être des jumelles d’or en bande. » Les jumelles serait ici deux bandes placées l’une près de l’autre et se retrouvant de chaque côtés du bélier, exactement comme le précise le blasonnement de 1701. Il devient alors évident que le bleu que Massicotte a vu est simplement le champ qui apparaît entre les bandes. Chose étrange, il rejette le bleu comme étant une erreur du graveur et choisi un bélier naissant, ce mot offrant la possibilité que le bélier soit placé sur le champ de l’écu sans sortir d’un meuble. Sa description devient : d’azur au bélier naissant d’or, accompagné de deux bandes d’or remplies de gueules et cantonné de quatre étoiles d’or (fig. 1) [6]. Ce blasonnement satisfait à deux idées arrêtées de Massicotte : qu’il y a nécessairement une erreur dans le blason de 1701 du fait qu’il place deux bandes rouges sur un champ d’azur et qu’on doit spécifier de quoi un animal est issant, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Un jugement daté du 1er juin 1701, reconnait l’état de noblesse de Claude de Ramezay et décrit ainsi ses armes : d’azur au bélier issant d’or à quatre bandes deux de gueules et deux d’or aux quatre étoiles d’or [1]. E.-Z. Massicotte critique sévèrement ce blasonnement [2]. Il juge la description impossible à dessiner, entre autres, parce que la position des étoiles n’est pas spécifiée. Il aurait pu ajouter que l’agencement des bandes n’est pas non plus très clair. Il critique particulièrement le fait que cette composition va à l’encontre d’une règle de l’héraldique qui veut qu’on évite de mettre une couleur sur une couleur ou un métal sur un métal, les bandes rouges sur fond bleu allant à l’encontre de cette règle. Mais il s’agit d’un énoncé général auquel les exceptions et entorses sont si fréquentes qu’on ne doit pas l’évoquer pour affirmer qu’un blasonnement est nécessairement fautif. Massicotte poursuit : « … le bélier est dit issant, sans que l’on indique d’où il sort … ». S’il est vrai que cette précision est parfois nécessaire, souvent elle ne l’est pas. En l’occurrence, si un animal issant est placé entre quatre bandes, il sort de la bande immédiatement au-dessous sans qu’il soit utile de le préciser. Il en va de même pour un animal issant au dessus d’une partition ou encore d’un animal sur une pièce qui sort du bas de la pièce.
Massicotte recherchait une description plus complète des armoiries. Xavier du Pavillon, un descendant des Ramezay du Canada en France, lui a communiqué un blasonnement qu’il disait provenir de l’Armorial de Potier de Courcy, notamment : d’azur, au bélier issant d’or, accompagné de deux bandes tranchées de gueules et d’or et cantonné de quatre étoiles d’or [3]. Massicotte constate que cette description précise « … la position des quatre étoiles, cependant, il ne résout rien quant au reste : toujours issant et les bandes sont devenues tranchées, ce qui n’a aucune signification. » Pourtant il est évident que le bélier sort de la bande placée du côté de la pointe de l’écu et « tranchées » indique que les bandes sont divisées par une ligne diagonale allant de leur angle supérieur gauche à leur angle inférieur droit, le rouge étant dans le haut et l’or dans le bas, deux couleurs qui, dans cette description, demeurent associées à la famille comme dans le document de 1701. Le blasonnement est évidement sans faute et représente sans doute des armoiries spécifiques à une branche de la famille, peut-être une branche de Bretagne puisque Potier de Courcy était spécialiste des familles bretonnes. Claude de Ramezay, pour sa part, provenait de Bourgogne.
M. du Pavillon possédait la matrice d’un petit sceau gravé aux armes des Bellot et Ramezay en écartèlement dont nous ne connaissons pas la date [4]. Il fit parvenir une empreinte de ce sceau à un héraldiste français et à Massicotte. Ce dernier rapporte ainsi l’opinion de son collègue français :
« L’empreinte du cachet permet de rectifier les erreurs des descriptions de 1701 et de Potier de Courcy et de donner un sens aux expressions vicieuses qu’elles contiennent. Vous remarquerez que les bandes de l’empreinte comportent deux traits intérieurs chacune. Dès lors, l’explication probable serait celle-ci d’azur au bélier ou tête de bélier d’or, accompagné de deux bandes aussi d’or, remplies de gueules et cantonné de quatre étoile d’or. »
Rappelons à nouveau que le blasonnement de 1701 est incomplet parce qu’on doit deviner lesquels des bandes, rouge ou or, sont les plus près du bélier et on ne sait pas du tout où se trouvent les étoiles, mais rien ne prouve que les renseignements qu’il donne quant aux meubles, leur émail et leur nombre, soient erronés. Que le collègue français ait interprété le bélier issant comme possiblement une tête de bélier n’est pas particulièrement surprenant, puisqu’un animal issant ne montre que la tête, les pattes devant et très peu du buste [5]. Qu’il interprète les quatre bandes comme étant seulement deux de chaque côté et étant d’or remplies de rouge ne tient pas la route, comme nous le verrons.
Massicotte résume son étude du sceau de la façon suivante : « L’examen de l’empreinte qui m’avait été envoyée me fit constater que les bandes n’étaient pas remplies de gueules, mais d’azur, comme le champ, que ce pouvait donc être des jumelles d’or en bande. » Les jumelles serait ici deux bandes placées l’une près de l’autre et se retrouvant de chaque côtés du bélier, exactement comme le précise le blasonnement de 1701. Il devient alors évident que le bleu que Massicotte a vu est simplement le champ qui apparaît entre les bandes. Chose étrange, il rejette le bleu comme étant une erreur du graveur et choisi un bélier naissant, ce mot offrant la possibilité que le bélier soit placé sur le champ de l’écu sans sortir d’un meuble. Sa description devient : d’azur au bélier naissant d’or, accompagné de deux bandes d’or remplies de gueules et cantonné de quatre étoiles d’or (fig. 1) [6]. Ce blasonnement satisfait à deux idées arrêtées de Massicotte : qu’il y a nécessairement une erreur dans le blason de 1701 du fait qu’il place deux bandes rouges sur un champ d’azur et qu’on doit spécifier de quoi un animal est issant, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Fig. 1 Version des armoiries de Claude de Ramezay avec un bélier naissant et deux bandes d’or remplies de gueules.
On voit que l’héraldiste français aussi bien que Massicotte ont interprété l’empreinte du sceau en extrapolant et particulièrement Massicotte qui ignore ce qu’il avait vu pour adopter l’hypothèse de son collègue, c’est-à-dire : deux bandes d’or remplies de gueules. Les deux héraldistes ont rejeté sommairement le blasonnement de 1701 même si les renseignements qu’il contenait étaient vraisemblablement exacts.
Le document de 1701 énumère ce que Ramezay avait présenté pour justifier son état de noble et ainsi éviter de payer une amende et des impôts à l’avenir. Cette documentation incluait ses armoiries, sa généalogie et une foule de pièces juridiques venant appuyer sa déclaration. On doit prendre pour acquis que Ramezay connaissait intimement les figures et les émaux de ses armoiries, qu’il n’aurait pas, par exemple, confondu une bande rouge (de gueules) avec une bande jaune (d’or), particulièrement sur un document servant à prouver sa noblesse. Il avait nettement intérêt à ce que la description héraldique, établie par lui ou par un autre, soit exacte. Présenter des armoiries qui n’étaient pas conformes à celles de sa lignée aurait pu semer le doute sur l’authenticité du reste de sa documentation. Comme nous l’avons vu, seulement les mots pour décrire l’agencement précis des figures faisaient défauts dans le blasonnement de 1701. Toutes les figures étaient décrites avec précision quant à leur nom, leur nombre et leur émail. Il est fort possible que la documentation incluait aussi un dessin au trait avec hachure ou un dessin en couleurs qui venait combler les lacunes du blasonnement.
Heureusement, un cachet apposé sur un document de 1759 signalé par Daniel Cogné porte les armes de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay, fils de Claude de Ramezay, accolées aux armes de son épouse Louise Godefroy de Tonnancour [7]. Cette pièce (fig. 2) nous permet de prime abord d’écarter la notion des deux bandes d’or remplie de gueules. Dans une pièce remplie, l’émail qui rempli domine presque toute la surface, ne laissant qu’une mince bordure pour l’émail qu’il rempli. Ici il s’agit nettement de quatre bandes. Il est indéniable aussi que tous les meubles énumérés dans la description de 1701 sont présents sur le cachet. En plus, les hachures (fig. 2) indiquent clairement un champ d’azur par des lignes horizontales et l’or par le pointillé sur les bandes extérieures, particulièrement celle vers le chef, mais aussi dans le haut et le bas de celle du côté de la pointe [8].
Le document de 1701 énumère ce que Ramezay avait présenté pour justifier son état de noble et ainsi éviter de payer une amende et des impôts à l’avenir. Cette documentation incluait ses armoiries, sa généalogie et une foule de pièces juridiques venant appuyer sa déclaration. On doit prendre pour acquis que Ramezay connaissait intimement les figures et les émaux de ses armoiries, qu’il n’aurait pas, par exemple, confondu une bande rouge (de gueules) avec une bande jaune (d’or), particulièrement sur un document servant à prouver sa noblesse. Il avait nettement intérêt à ce que la description héraldique, établie par lui ou par un autre, soit exacte. Présenter des armoiries qui n’étaient pas conformes à celles de sa lignée aurait pu semer le doute sur l’authenticité du reste de sa documentation. Comme nous l’avons vu, seulement les mots pour décrire l’agencement précis des figures faisaient défauts dans le blasonnement de 1701. Toutes les figures étaient décrites avec précision quant à leur nom, leur nombre et leur émail. Il est fort possible que la documentation incluait aussi un dessin au trait avec hachure ou un dessin en couleurs qui venait combler les lacunes du blasonnement.
Heureusement, un cachet apposé sur un document de 1759 signalé par Daniel Cogné porte les armes de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay, fils de Claude de Ramezay, accolées aux armes de son épouse Louise Godefroy de Tonnancour [7]. Cette pièce (fig. 2) nous permet de prime abord d’écarter la notion des deux bandes d’or remplie de gueules. Dans une pièce remplie, l’émail qui rempli domine presque toute la surface, ne laissant qu’une mince bordure pour l’émail qu’il rempli. Ici il s’agit nettement de quatre bandes. Il est indéniable aussi que tous les meubles énumérés dans la description de 1701 sont présents sur le cachet. En plus, les hachures (fig. 2) indiquent clairement un champ d’azur par des lignes horizontales et l’or par le pointillé sur les bandes extérieures, particulièrement celle vers le chef, mais aussi dans le haut et le bas de celle du côté de la pointe [8].
Fig. 2 Cachet aux armes de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay accolées à celles de son épouse Louise Godefroy de Tonnancour.
En combinant les informations de 1701 que je juge fiables quant aux figures et émaux et le sceau de Roch de Ramezay qui est aussi un document fiable révélant le positionnement de tout, il est possible de blasonner les armories des Ramezay de la Nouvelle-France comme suit : d’azur au bélier issant d’or accompagné de deux bandes de gueules cotoyées de deux bandes d’or et cantonné de quatre étoiles du même. La figure 3 ci-dessous reproduit fidèlement les couleurs et l’agencement des pièces, mais le bélier devrait être coupé immédiatement sous les pattes de devant et se tenir bien droit, moins dans le sens des bandes. Les bandes elles-mêmes sont trop minces et la forme de l’écu n’est pas de l’époque de Ramezay, bien qu’il soit légitime de représenter d’anciennes armoiries sur un écu moderne. Peut-être un artiste voudra-t-il faire les quelques corrections signalées pour enfin représenter correctement les armoiries de Claude Ramezay et sa lignée.
Fig. 3 Version moderne des armoiries de Claude de Ramezay. Les couleurs sont justes et les meubles à leur place, mais le bélier devrait être coupé immédiatement sous les pattes de devant et se tenir bien droit. Les bandes sont trop minces. Illustration tirée de Heraldry in Canada/L’Héraldique au Canada, 20 (mars 1986), p. 33
The Arms of Claude de Ramezay
Summary
A document dated 1st June 1701 confirms the nobility of Claude de Ramezay. To prove his noble status, he had to present a series of legal documents of which the first ones were his coat of arms and genealogy. The document describes the arms in heraldic terms giving the figures, their numbers and tinctures. It can be assumed that Ramezay knew the components of his arms and their tinctures and was careful not to make mistakes in a document serving to prove his nobility. Had his claim been rejected, a substantial fine and the payment of taxes in the future would have resulted. However because the description did not specify precisely where the four diagonal bendlets (diagonal bands) and the four stars were placed on the shield, heraldists rejected even what the original blazon described accurately as being faulty. Using other documents from which they extrapolated, they came up with a version of his arms where the diagonal bands became two instead of four and were made gold filled with red (fig. 1).
Fortunately a seal in Library and Archives Canada showing the arms of Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay, son of Claude de Ramezay, along with those of his wife, Louise Godefroy de Tonnancour, was included in an article by Daniel Cogné (fig. 2). This seal clearly confirms that there are four bendlets as specified in the 1701 document and the hatchings (lines and dots that denote tinctures) reveal that the field is blue and that the gold bendlets are on the exterior. By combining the 1701 information with that on the seal which shows the position of everything, we arrive at a complete picture of what Claude de Ramezay’s arms were. In heraldic language, they can be described as follows: Azure a ram issuant Or between two bendlets Gules and two mullets in bend all within two bendlets between two mullets in bend sinister Or.
A modern depiction (fig. 3) contains all the components and tinctures of Claude de Ramezay’s arms. Unfortunately the gold and red bendlets are depicted too narrow and the ram should be cut so as to exclude the hind legs and made more vertical, not so much in the direction of the bendlets. The shape of shield is not of Ramezay’s period, although it is legitimate to place the depiction of arms of former times on a modern shield. Perhaps an artist will one day take on the task of representing Claude de Ramezay’s arms as they should be. A.V.
Fortunately a seal in Library and Archives Canada showing the arms of Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay, son of Claude de Ramezay, along with those of his wife, Louise Godefroy de Tonnancour, was included in an article by Daniel Cogné (fig. 2). This seal clearly confirms that there are four bendlets as specified in the 1701 document and the hatchings (lines and dots that denote tinctures) reveal that the field is blue and that the gold bendlets are on the exterior. By combining the 1701 information with that on the seal which shows the position of everything, we arrive at a complete picture of what Claude de Ramezay’s arms were. In heraldic language, they can be described as follows: Azure a ram issuant Or between two bendlets Gules and two mullets in bend all within two bendlets between two mullets in bend sinister Or.
A modern depiction (fig. 3) contains all the components and tinctures of Claude de Ramezay’s arms. Unfortunately the gold and red bendlets are depicted too narrow and the ram should be cut so as to exclude the hind legs and made more vertical, not so much in the direction of the bendlets. The shape of shield is not of Ramezay’s period, although it is legitimate to place the depiction of arms of former times on a modern shield. Perhaps an artist will one day take on the task of representing Claude de Ramezay’s arms as they should be. A.V.
Notes
[1] « Jugement de M. Phelypeaux, intendant de Paris, qui ordonne que le Sr Claude de Ramezay jouira des privilèges des nobles et qu’il sera inscrit dans le Catalogue des nobles de la généralité de Paris (1er juin 1701) » dans Pierre-Georges ROY, Lettres de noblesse, généalogies, érections de comtés et baronnies insinuées par le Conseil souverain de la Nouvelle-France, Beauceville, l’Éclaireur, 1920, p. 278-279.
[2] E.-Z. MASSICOTTE, « Les armes de la famille Ramesay (sic) » dans Bulletin des recherches historiques, 22 (décembre 1916), p. 372-373.
[3] La source donnée est « l’Armorial de Potier de Courcy, article Douglas. » M. Pavillon n’a surement pas fabriqué ce blasonnement de toutes pièces, mais je ne l’ai pas retrouvé dans le Nobiliaire et armorial de Bretagne de Potier de Courcy ni dans son Dictionnaire héraldique de Bretagne.
[4] Antoine-Joseph Bellot de Sergonzac épousait Marguerite Charlotte de Ramezay, fille de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay, à Québec, le 7 mars 1758.
[5] Sauf dans le cas d’un animal à longue queue comme le lion où l’on voit aussi un reste du bout de la queue, séparé du corps par la coupure.
[6] MASSICOTTE, « Armes famille Ramesay », p. 373 et E.-Z. MASSICOTTE et Régis ROY, Armorial du Canada français, vol. 2, Montréal, Librairie Beauchemin, 1918, p. 25.
[7] Daniel Cogné, « L’héraldique en Nouvelle-France : projets de recherches » dans Heraldry in Canada/L’Héraldique au Canada, 18 (décembre 1984), p. 9. Le cachet est apposé sur une lettre de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay à M. de Léry, le 24 mai 1759. Sa cote à Archives et Bibliothèque Canada est MG 18, M 1, vol. 24.
[8] Les cachets en cire ne sont pas toujours imprimés nettement et le chercheur n’a pas souvent l’occasion d’étudier la matrice originale. Les hachures, lorsqu’elles sont présentes, se limitent souvent au champ et aux meubles principaux.
[1] « Jugement de M. Phelypeaux, intendant de Paris, qui ordonne que le Sr Claude de Ramezay jouira des privilèges des nobles et qu’il sera inscrit dans le Catalogue des nobles de la généralité de Paris (1er juin 1701) » dans Pierre-Georges ROY, Lettres de noblesse, généalogies, érections de comtés et baronnies insinuées par le Conseil souverain de la Nouvelle-France, Beauceville, l’Éclaireur, 1920, p. 278-279.
[2] E.-Z. MASSICOTTE, « Les armes de la famille Ramesay (sic) » dans Bulletin des recherches historiques, 22 (décembre 1916), p. 372-373.
[3] La source donnée est « l’Armorial de Potier de Courcy, article Douglas. » M. Pavillon n’a surement pas fabriqué ce blasonnement de toutes pièces, mais je ne l’ai pas retrouvé dans le Nobiliaire et armorial de Bretagne de Potier de Courcy ni dans son Dictionnaire héraldique de Bretagne.
[4] Antoine-Joseph Bellot de Sergonzac épousait Marguerite Charlotte de Ramezay, fille de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay, à Québec, le 7 mars 1758.
[5] Sauf dans le cas d’un animal à longue queue comme le lion où l’on voit aussi un reste du bout de la queue, séparé du corps par la coupure.
[6] MASSICOTTE, « Armes famille Ramesay », p. 373 et E.-Z. MASSICOTTE et Régis ROY, Armorial du Canada français, vol. 2, Montréal, Librairie Beauchemin, 1918, p. 25.
[7] Daniel Cogné, « L’héraldique en Nouvelle-France : projets de recherches » dans Heraldry in Canada/L’Héraldique au Canada, 18 (décembre 1984), p. 9. Le cachet est apposé sur une lettre de Jean Baptiste Nicolas Roch de Ramezay à M. de Léry, le 24 mai 1759. Sa cote à Archives et Bibliothèque Canada est MG 18, M 1, vol. 24.
[8] Les cachets en cire ne sont pas toujours imprimés nettement et le chercheur n’a pas souvent l’occasion d’étudier la matrice originale. Les hachures, lorsqu’elles sont présentes, se limitent souvent au champ et aux meubles principaux.